FootballChelsea devrait finalement passer sous pavillon suisse
Alors que Jim Ratcliffe, le patron du Lausanne-Sport, a transmis ce vendredi une offre colossale pour racheter le club londonien, celui-ci devrait être repris par le consortium du Bernois Hansjörg Wyss.
- par
- Brice Cheneval

Chelsea pourrait devenir le deuxième club suisse à passer sous pavillon suisse, après Southampton entre 2009 et 2017.
Après Southampton, Chelsea s’apprête-t-il à devenir le deuxième club anglais détenu par un Suisse? À en croire le Blick, c’est le cas. Le quotidien confirme une information révélée par le Wall Street Journal, selon laquelle le consortium mené par l’Américain Todd Boehly et le milliardaire bernois Hansjörg Wyss (86 ans), serait sorti vainqueur de l’appel d’offres pour le rachat des Blues. Ce dossier aurait été choisi par la banque commerciale new-yorkaise Raine. L’opération serait en voie de finalisation et si elle venait à recueillir l’approbation du gouvernement britannique, elle s’élèverait à 3 milliards de francs, d’après Blick. Il s’agirait tout simplement de la plus importante transaction de l’histoire du sport.
Hansjörg Wyss est donc bien parti pour devenir copropriétaire des Blues, au côté de Todd Boehly, et marcher sur les traces de la famille Liebherr, détentrice de Southampton entre 2009 et 2017. Les deux hommes cumulent une fortune estimée à 10 milliards de dollars. Leur consortium est soutenu par la société d'investissement américaine Clearlake Capital, basée en Californie.

Hansjörg Wyss est bien parti pour devenir le nouveau copropriétaire des Blues.
Il y a un mois, le Bernois avait évoqué, déjà à Blick, la possibilité de racheter le club londonien. «Avec trois autres personnes, j’ai reçu une offre pour acheter Chelsea à Abramovitch, indiquait-il. Je peux très bien m’imaginer rejoindre Chelsea avec des partenaires.» Il semblerait que sa sortie ait été suivie d’effet.
Le consortium américano-suisse de Todd Boehly et Hansjörg Wyss faisait partie, dernièrement, des trois candidatures privilégiées pour la reprise de Chelsea. Les deux autres sont portées par Stephen Pagliuca, codétenteur des Boston Celtics (NBA), et Martin Broughton, ancien président de Liverpool et de British Airways, soutenu notamment par Serena Williams et Lewis Hamilton.
Jim Ratcliffe propose 5 milliards de francs
Ce vendredi, un quatrième nom, bien connu dans nos contrées, est venu s’ajouter à la liste: Jim Ratcliffe. Le fondateur d’Ineos, propriétaire du Lausanne-Sport depuis novembre 2017, a révélé au Times être passé aux choses sérieuses: «Nous avons fait une offre ce matin (ndlr: vendredi). Nous sommes la seule candidature britannique. Nos motivations sont simplement d’essayer de créer un très beau club à Londres. Nous n'avons aucun but lucratif parce que nous gagnons notre argent d'autres manières.»

Jim Ratcliffe a officialisé ce vendredi son intérêt pour le rachat de Chelsea. Est-ce déjà trop tard?
D’après la presse britannique, la proposition de Jim Ratcliffe - par ailleurs fan reconnu de Chelsea - s’élèverait à 4,8 milliards d’euros, soit près de 5 milliards de francs. En comparaison, Roman Abramovitch s’était offert le club londonien contre 160 millions d’euros. La bascule se révèlerait colossale, même si le milliardaire russe a consenti de lourds investissements tout au long de son règne. D’après la presse britannique, il réclamerait 3,6 milliards d’euros pour céder les Blues. L’offensive de Jim Ratcliffe pourrait donc être de nature à le convaincre. Si tant est que les dés ne soient pas déjà pipés.
Au-delà de la somme, faramineuse, le patron du LS et de l’OGC Nice a pris tout le monde de court par la rapidité de sa prise de position. Il y a un mois, un porte-parole d’Ineos assurait auprès de l’agence Reuters que Ratcliffe, plus grosse fortune de Grande-Bretagne, n’était pas intéressé par le rachat de Chelsea: «Il n’y a aucune substance dans ces histoires».
Le champion d’Europe en titre traverse une profonde crise de gouvernance depuis bientôt deux mois et sa mise en vente annoncée par son propriétaire, Roman Abramovitch. Suite à l’invasion russe en Ukraine, l’oligarque a été poussé à lâcher son bien - acquis en 2003 - en raison de sa proximité avec le gouvernement Poutine.