Le pèlerinage à La Mecque placé sous haute surveillance
L'Arabie saoudite agira avec fermeté pour assurer la sécurité des deux millions de fidèles attendus.
«Nous nous attendons à tout. Nous agirons donc avec vigueur face à tout risque», a déclaré hier le ministre de l'Intérieur, le prince Nayef Ben Abdel Aziz. Le pèlerinage de cette année intervient en effet sur fond de violences confessionnelles en Irak.
Dirigées par des régimes sunnites, les monarchies pétrolières du Golfe redoutent particulièrement les retombées de ces violences sur leurs propres communautés chiites. Des dizaines de milliers d'Iraniens et d'Irakiens figurent d'ailleurs parmi les fidèles étrangers arrivés pour le grand rassemblement religieux.
Selon des statistiques officielles, leur nombre avait déjà atteint lundi 1,6 million d'âmes. Cet exode massif accentue la hantise de la menace terroriste. A ce propos, les forces de sécurité saoudiennes sont toujours sur le qui-vive. Depuis mai 2003, le pays est régulièrement secoué par des attentats revendiqués par la branche locale du réseau terroriste al-Qaida. Début décembre, Riyad a d'ailleurs annoncé l'arrestation de 136 membres présumés du réseau, dont 21 étrangers.
Après Mina, les fidèles se dirigeront demain à l'aube vers le mont Arafat. Là, ils passeront la journée à prier et implorer le pardon de Dieu. Ils reviendront ensuite à Mina pour immoler une bête, généralement un mouton, marquant l'Aïd-el-Adha, la fête du sacrifice. Puis ils passeront deux autres jours à Mina pour le rite de la lapidation des stèles symbolisant Satan. Un rituel à très haut risque.
(gam/afp)