IranLe petit-fils de Khomeiny exclu des élections
Hassan Khomeiny n'a pas participé à un examen de théologie. Les candidats rejetés peuvent faire appel jusqu'au 30 janvier.

Le Conseil des Gardiens de la Constitution valide les candidatures pour les prochaines élections.
Hassan Khomeiny petit-fils de l'imam Khomeiny, fondateur de la République islamique, a été exclu des élections du 26 février pour l'Assemblée des experts, a écrit mercredi son fils sur son compte Instagram. Le candidat rejeté est proche des réformateurs. Il peut encore faire appel.
Ahmad Khomeiny a expliqué cette exclusion par le fait que le Conseil des Gardiens de la Constitution n'avait pas pu «vérifier les compétences» religieuses de Hassan Khomeiny, un religieux de rang moyen âgé de 43 ans.
«Hier soir, il est devenu clair que le Conseil des Gardiens de la Constitution n'a pas pu vérifier la compétence scientifique (religieuse) de mon père malgré l'avis de dizaines de dignitaires religieux», écrit Ahmad Khomeiny sur son compte.
Examen de théologie
Hassan Khomeiny n'avait pas participé à un examen de théologie organisé début janvier par ce Conseil dans la ville sainte de Qom, auquel ont pris part quelque 400 candidats. Le Conseil des Gardiens chargé de superviser les élections est contrôlé par les conservateurs.
Selon le porte-parole de la commission centrale de la surveillance des élections, Siamak Rah-Peyk, 166 candidats ont été approuvés pour participer à l'élection alors que l'Assemblée des experts comptera 88 membres.
Scrutins cruciaux
Cette assemblée est chargée de nommer, surveiller et éventuellement démettre le guide suprême iranien. Elle peut avoir un rôle important en cas de disparition du numéro un iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, âgé de 76 ans.
Les candidats rejetés peuvent encore faire appel jusqu'au 30 janvier. En revanche, l'ancien président Akbar Hashemi Rafsandjani et l'actuel président Hassan Rohani ont été approuvés.
Parlement aux mains des conservateurs
Les élections pour l'assemblée des experts se dérouleront en même temps que celles pour le parlement. Les deux assemblées sont actuellement contrôlées par les conservateurs.
Ces scrutins sont cruciaux pour le président modéré Hassan Rohani qui espère obtenir une majorité d'élus réformateurs et modérés au Parlement. Il aurait ainsi les coudées franches pour appliquer ses réformes politiques et sociales. (nxp/ats)