Vevey (VD): Le policier cogneur ne peut plus revoir son ex

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Vevey (VD)Le policier cogneur ne peut plus revoir son ex

Le prévenu a été désarmé et muté. Il affirme n'avoir fait que répliquer aux provocations de la plaignante.

par
Christian Humbert
La victime présumée, 41 ans, et son ex-compagnon, 49 ans.

La victime présumée, 41 ans, et son ex-compagnon, 49 ans.

Le sous-officier de la gendarmerie vaudoise accusé d'avoir battu son amie, il y a une dizaine de jours, s'est retrouvé vendredi devant Franz Moos, procureur des affaires spéciales. Il a partiellement reconnu les faits, tout en les minimisant. Il aurait aussi fait part de ses regrets. Mais cette attitude n'est pas nouvelle.

Par le passé, comme nous vous le révélions, à la suite d'autres actes de violence, il avait promis à son ex-compagne qu'il ne la frapperait plus. Désarmé et muté à un autre poste, le gendarme de 49 ans s'est vu interdire par le procureur de contacter ou de s'approcher de sa victime. Toutefois, le policier refuse de passer pour un bourreau. Il a ainsi montré des traces de griffures sur son visage. A l'en croire, il n'a fait que répliquer aux provocations de son ­ex-compagne.

Interrogée par «20 minutes», la plaignante, une Marocaine de 41 ans, admet s'être défendue des coups reçus. Encore traumatisée et n'osant plus sortir de chez elle, elle a refusé la confrontation avec celui qu'elle accuse de violences à répétition. La victime présumée est défendue par l'avocate lausannoise Véronique Fontana. Une plainte d'une dizaine de pages énumérant les violences qu'elle­ aurait subies depuis le mois de juin a été déposée.

L'enquête­ se poursuit. Il s'agira de savoir si le sous-officier n'a pas été l'auteur d'autres dérives dans le cadre de sa relation tumultueuse, où la jalousie a pris le pas sur la raison.

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