VaudLe premier forage géothermique de Vinzel s’avère décevant
Le premier puits creusé sur la Côte pour exploiter l’eau chaude des sous-sols révèle un débit insuffisant. Un second forage réserve encore des espoirs.
Le forage a débuté en novembre et a progressé par moments à près de 200m par jour.
Des espoirs douchés par une eau pas assez chaude ou au débit insuffisant: le premier forage de Vinzel, baptisé Dogger, est le troisième de suite qui s’avère inexploitable dans le canton.
L’entreprise Energeô rapporte mercredi avoir réalisé avec succès le premier puits prévu dans le projet de géothermie de Vinzel. Celui-ci plonge à une profondeur de 2233 mètres, et atteint effectivement une masse d’eau, mais qui coule à un débit insuffisant pour être exploité. C’était le cas à Montagny début février, et à Lavey-les-bains en septembre.
De sérieux espoirs pour le plan B

La machine a permis de descendre à plus de 2200 mètres.
Une autre arrivée d’eau a été croisée sur le trajet du premier puits, à une profondeur moindre, rapporte l’entreprise. Elle fonde donc de grands espoirs sur le deuxième puits prévu, baptisé Malm, qui doit atteindre 1200 mètres de profondeur. Le plan B deviendra donc désormais le plan A, qui nécessitera toutefois un temps d’adaptation. Energeô se réjouit de la grande quantité de données qu’a fournie le premier forage pour y voir plus clair sur la nature des sous-sols de la région.
Multiplier les essais pour améliorer les connaissances
La recherche de solutions géothermiques semble toutefois vouée à ce genre d’échecs avant de trouver des sources utilisables. A la suite de l’échec de Lavey, un expert soulignait: «il faut faire entre 5 et 7 forages, pour en avoir 1 ou 2 de fonctionnels». Cela dit, Benoît Valley, professeur ordinaire à l’Institut d'hydrogéologie et de géothermie de l’Université de Neuchâtel, estimait également que «mieux nous connaîtrons le sous-sol helvétique, plus efficaces deviendront les forages».
Le conseiller d’État vaudois Vassilis Venizelos avait également plaidé en faveur de la persévérance: «À terme, le but est de produire avec la géothermie un cinquième des besoins en chauffage du canton. Mais, pour y arriver, nous devons renforcer les moyens alloués à notre connaissance du sol. Dans le canton de Vaud, on sait qu’on a un potentiel géothermique intéressant. Reste à le développer.»
La foreuse, lourde de près de 130 tonnes, a traversé Lausanne en octobre.
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