Le président de l'ASF impressionné par le travail fourni par les Allemands
Ralph Zloczower a profité de la Coupe du monde pour observer de près l'organisation de la manifestation, deux ans avant l'Euro 2008 organisé par la Suisse et l'Autriche. Interview.
- Monsieur Zloczower, vous êtes en Allemagne depuis trois semaines et avez pu voir tous les rouages de l'organisation. Qu'est- ce qui vous a le plus frappé?
«Premièrement, j'ai bien entendu été profondément impressionné par l'incroyable soutien dont l'équipe de Suisse a bénéficié durant ses quatre matches. Concernant l'organisation, je citerais l'ouverture, la bonne humeur et la décontraction, ce qui n'est pas évident pour une manifestation aussi énorme. L'Allemagne a été plus que fidèle à son slogan, on a vraiment l'impression d'être en visite chez des amis.»
- Etes-vous surpris, ou vous attendiez-vous à ce que tout fonctionne aussi bien?
«Pas vraiment étonné, mais très impressionné. Avant la compétition, on a lu toutes de sortes de choses sur ce qui pourrait se passer. Mais la sécurité a été assurée en permanence, sans que rien ne soit négligé. Et la présence policière a été discrète mais efficace.»
- Cela signifie-t-il qu'il faudra copier cette Coupe du monde pour ograniser parfaitement l'Euro 2008?
«On ne veut pas, et on ne peut pas, copier une Coupe du monde. Un Euro est quelque chose de plus petit. Mais j'ai écrit à Franz Beckenbauer une lettre de remerciements dans laquelle je dis que nous allons nous inspirer de son organisation, même si les Allemands ont placé la barre très haut.»
- Avez-vous vu les immenses parcs (Public Viewing) dans lesquels les supporters se sont rassemblés pour suivre les matches sur des écrans géants? De telles masses humaines ne vous font-elles pas un peu peur?
«Non, cela ne m'inquiète pas. J'ai confiance en nos autorités pour qu'elles canalisent les fans et leur donnent l'occasion de suivre les matches et fêter. Mais nous n'avons pas en Suisse des places aussi grandes que dans les villes allemandes. Il faudra trouver des idées.»
- Il y a eu des problèmes principalement pour trouver des billets. Le système sera-t-il le même dans deux ans qu'ici?
«Nous, il sera adapté à la grandeur de l'Euro, où les stades seront plus petits. Le nombre total des billets sera aussi plus restreint. Pour les 31 matches, il y aura un total de 1,1 million de billets, alors qu'il y en avait 3,7 millions pour 64 matches ici. A l'Euro, 37 % des billets seront mis en vente, 23 % reviendront aux sponsors et 20 % chacun pour les deux pays organisateurs. Il est déjà clair que la demande sera énorme et qu'il y aura beaucoup de déçus.»
- Les billets seront-ils nominatifs?
«Non. Nous enregistrerons le nom de celui qui achète les billets. S'il y a ensuite un problème, l'acheteur sera tenu pour responsable.»
- Pour finir, n'avez-vous pas de craintes pour l'équipe de Suisse, qui ne fera que des matches amicaux durant deux ans?
«L'Allemagne a prouvé ces dernières semaines que ce n'était pas un problème. Nos techniciens prépareront un programme strict afin que l'équipe soit au maximum au bon moment.» (si)