Santésuisse Le président recommande la fermeture d'hôpitaux
Christoffel Brändli estime nécessaire de fermer des hôpitaux en Suisse. Il accuse les cantons de maintenir «en partie des structures hospitalières obsolètes» au moyen de subventions.
Lorsqu'un hôpital n'arrive pas à financer les traitements par les forfaits par cas, il doit être démantelé et non développé, déclare le président sortant de santésuisse Christoffel Brändli dans une interview diffusée lundi par le journal «Nordwestschweiz».
L'ancien conseiller aux Etats grisons, qui se retire à la fin de l'année de la présidence de l'association faîtière des caisses maladie, fait référence au canton de Saint-Gall, qui a versé plus de 800 millions de francs à ses hôpitaux. «Ce n'est pas de la gestion financière», s'insurge-t-il.
M. Brändli pointe également les cantons, qui s'opposent à une concurrence plus forte entre les hôpitaux. «Les assurés doivent avoir la possibilité d'être traités dans toute la Suisse», martèle-t-il.
Deux associations, un problème
Pour M. Brändli, santésuisse doit militer activement ces prochaines années pour la mise sur pied d'un système uniforme de financement. Cette mesure devrait non seulement harmoniser les différentes contributions cantonales pour les soins ambulatoires et hospitaliers, mais aussi empêcher les distorsions de concurrence, poursuit-il.
La création en 2013 d'une deuxième fédération faîtière concurrente, curafutura, n'a pas été «productive», estime par ailleurs le président de santésuisse. Il espère que la situation pourra être résolue «un jour ou l'autre».
Le conseiller national UDC grison Heinz Brand, qui doit prendre le relais à la tête de santésuisse en 2015, lance toutefois une mise en garde dans la «Südostschweiz». Il est «illusoire de s'attendre à une fusion des deux associations à court terme». Il espère cependant pouvoir ouvrir un dialogue avec le président de curafutura, le conseiller national PLR Ignazio Cassis. (ats)