Fribourg: Le propriétaire de l'Espace Boxal retire sa plainte

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FribourgLe propriétaire de l'Espace Boxal retire sa plainte

Le juge de police de la Sarine a classé mercredi la procédure qui visait un couple pour violation de domicile et dommages à la propriété. La plainte principale a été retirée en septembre.

Accusés notamment d'avoir participé au squat de l'ex-Espace Boxal en 2010, un homme et une femme, âgés respectivement de 30 et 25 ans, s'en sont très bien sortis mercredi devant le juge de police à Fribourg. La plainte pénale a été retirée par le propriétaire.

Le juge de police de la Sarine Jean-Marc Sallin a pris acte du retrait en septembre dernier de la plainte pénale de Metallwerke Refonda AG pour violation de domicile et dommages à la propriété. Il classe donc la procédure, a-t-il indiqué en lisant le jugement.

Ne restaient contre le jeune couple que des broutilles: la jeune femme a été condamné à 150 francs d'amende pour contravention à la loi sur les stupéfiants (LStup). Le jeune homme a écopé de 5 jours-amendes avec sursis pendant trois ans pour avoir effectué quelques tags dans l'escalier du funiculaire en basse-ville de Fribourg et à la passerelle du Guintzet, à Fribourg.

Nettoyage en règle

Pour cette affaire, dans laquelle la ville de Fribourg était plaignante, il devra assumé les frais de nettoyage, soit 450 francs pour le Guintzet et 200 pour l'escalier du Funi. Pour ce dernier, la ville lui réclamait pas moins de 3000 francs. Elle avait en fait mis à charge l'ensemble du nettoyage de l'escalier qui attire régulièrement la verve des taggeurs. Le juge ne l'a pas entendu de cette oreille.

Le jeune homme devra aussi s'acquitter d'une amende de 100 francs pour contravention à la loi sur les stupéfiants. Lui-même et son amie étaient soulagés à la sortie de l'audience de l'heureuse issue de cette affaire. Ils ont pas mal joué de malchance jusque-là.

De leurs explications, il est ressorti qu'ils se sont trouvés au mauvais moment au mauvais endroit. En automne 2010, ils ont appris par des copains qu'une fête se tenait à l'Espace Boxal, alors occupé par le collectif Raie Manta. Comme beaucoup d'autres, ils s'y sont rendus et fait quelques dessins dans ce bâtiment condamné à être démoli.

Choqués par la perquisition

Ils ont été poursuivis dans la foulée de l'affaire du collectif Raie Manta, avec lequel ils n'ont rien à faire. Ils se sont plaints durant l'audience de la perquisition «exagérée» effectuée par plusieurs policiers à leur domicile commun. «Ils m'auraient convoqué par téléphone, j'y serais allé et aurais reconnu mes tags», a dit le jeune homme.

Pour mémoire, le collectif Raie Manta a occupé les locaux du complexe Espace Boxal du 28 novembre au 9 décembre 2010. Une vingtaine de personnes avait été interpellée. L'évacuation avait été effectuée sur ordre du préfet de la Sarine Carl-Alex Ridoré pour des raisons de sécurité.

Elle faisait suite à sa décision de juillet 2009 ordonnant la fermeture du site au 30 septembre 2010 au plus tard. Le site Boxal était contaminé à l'amiante et aux solvants. Des travaux d'excavation et de décontamination sont toujours en cours. (ats)

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