
ÉcologieLe régime climatarien, celui qui fait du bien… à la planète
Le précepte est simple: adapter ses habitudes alimentaires pour réduire son empreinte carbone sans pour autant arrêter la viande.
- par
- Camille Pagella
Après le végétarisme, le véganisme ou le flexitarisme, bienvenue au… climatarisme. Un régime ou plutôt un mode de vie qui demande d’adapter son alimentation dans un but écologique. Nous ne le savons que trop bien, ce que nous mangeons a un impact majeur sur l’environnement. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) rapporte que 333 millions de tonnes de viande ont été consommées dans le monde en 2020. Un chiffre en léger recul (-3%) par rapport à l’année dernière mais encore beaucoup trop élevé, selon les associations. L’élevage représente à lui seul 14,5% des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine, soit 7 milliards de tonnes de CO₂ par an. Pour Greenpeace, notre consommation de viande et de produit laitier doit impérativement diminuer de moitié d’ici à 2050 afin d’éviter des conséquences catastrophiques pour la planète.
Tout n’est pas perdu pour autant même pour ceux qui ne peuvent pas se passer de viande. Le régime climatarien permet une consommation plus saine des ressources alimentaires sans pour autant interdire tel ou tel aliment. Explications pour apprendre à manger bien et surtout, manger bon.
Le bœuf et l’agneau tu diminueras

Plus de 333 millions de tonnes de viande ont été consommées en 2020.
S’il est impossible pour certaines personnes d’abandonner complètement la viande, le régime climatarien propose tout de même d’en réduire sa consommation au strict nécessaire et de se tourner si possible vers la viande de porc ou la volaille. En effet, les émissions dues à la production de porc ou de poulet seraient en moyenne dix fois moins élevées que celles issues de la production de viande de bœuf ou d’agneau. Une consommation responsable de viande permettrait de diminuer son empreinte carbone d’une tonne de CO₂ par an
Local, non transformé, bio et de saison tu consommeras
Acheter local, ça paraît logique. Pourtant, nous continuons chaque jour de faire affréter par avions nos fruits et légumes exotiques. Quant aux fraises en janvier, on oublie. Même locales et sous serre, il n’y a rien de plus énergivore. Les produits non transformés et bio sont aussi évidemment très vivement conseillés.
Une pêche responsable tu soutiendras
Le poisson, rien de mieux pour la santé. Pourtant, attention à ne pas en abuser, nos mers sont remplies de mercure et la surpêche décime et près de 31 des stocks mondiaux sont déjà surexploités (dont 93% des stocks en Méditerranée). Selon le WWF, si aucun revirement n’est opéré, la moitié des grandes zones de pêche ne permettront plus de subvenir aux besoins des populations à proximité d’ici à 2050. Alors, pour une consommation respectueuse de l’environnement, le régime climatarien encourage une consommation de poissons issus de la pêche durable. Cette dernière se base sur des quotas, mis au point pour maintenir ou augmenter le nombre de poissons dans les zones de pêche.
Le gaspillage tu arrêteras
Dans le monde, 20% de la nourriture est jetée à la poubelle, soit près d’un milliard de tonnes d’aliments gaspillés (pour une moyenne d’environ 121 kg par habitant de la planète) a alerté l’ONU au début du mois de mars dernier. Les premiers responsables? Les ménages qui jettent en moyenne 11% de leurs denrées alimentaires encore comestibles. Solutions? On prévoit ses repas, on congèle, on utilise ses restes et on mange ses fanes de carottes. Elles sont délicieuses en soupe ou en pesto!