Mondial 2014: «Le Röstigraben n'est plus de mise aujourd'hui»

Actualisé

Mondial 2014«Le Röstigraben n'est plus de mise aujourd'hui»

Stephan Lichsteiner en a assez d'attendre. Il s'est exprimé au terme de l'opposition interne sur 2 x 30 minutes entre les titulaires et les remplaçants de l'équipe de Suisse, qui a donné un résultat pour le moins surprenant.

Le latéral de la Juventus se réjouit de retrouver ses amis français.

A l'abri des regards au stade municipal de Porto Seguro, les remplaçants se sont imposés sur des réussites inscrites en première période par Mario Gavranovic et Blerim Dzemaili. «Il n'est pas rare qu'un tel match connaisse une telle issue, souligne Ottmar Hitzfeld. J'ai le souvenir qu'au Bayern les remplaçants remportaient souvent ce genre de rencontre.»

Ce match s'est déroulé à 13h00, soit à l'heure du coup d'envoi de dimanche à Brasilia contre l'Equateur. «Il était important de livrer un tel match, explique Stephan Lichtsteiner. Cette répétition générale était indispensable avant dimanche pour nous habituer à la chaleur et à l'humidité.» A la question de savoir s'il convenait de s'inquiéter du résultat, le Lucernois a répondu de manière tranchée. «Non, bien au contraire! Cette rencontre a démontré que l'équipe de Suisse possède une certaine profondeur de banc, lance-t-il. Les remplaçants ont voulu se montrer. Nous, de notre côté, nous avons commis deux ou trois erreurs. Je ne sais pas si cette opposition peut conduire l'entraîneur à modifier ses plans...»

L'ASF n'a, bien sûr, pas communiqué la composition de l'équipe des titulaires. «Il est normal de cultiver le secret avant une Coupe du monde, poursuit Stephan Lichtsteiner. Nous sommes en train de préparer des choses sur le plan tactique pour surprendre l'adversaire. Vous comprenez qu'il convient de le faire à huis clos. Nous ne voulons en aucun cas être filmés.»

«Une fois sur le terrain, il n'y aura plus d'amis»

Stephan Lichtsteiner avoue être pressé d'en découdre enfin. «L'attente est longue. On ne sait pas vraiment où se situer avant ce premier match contre l'Equateur, explique-t-il. Dimanche, nous saurons enfin.» Aussi longue soit-elle, cette attente ne suscite aucune crispation au sein d'un groupe qui «vit très bien» selon Stephan Lichtsteiner. «Ce ne sont pas des paroles en l'air. Même s'il y a des affinités à table entre les Alémaniques, les Romands et les Albanais, l'esprit qui nous anime est vraiment remarquable, insiste le Lucernois. Le «Röstigraben» n'est vraiment plus de mise aujourd'hui!»

Les propos du plus francophone des sélectionnés alémaniques ne surprennent pas. Stephan Lichtsteiner a, faut-il le rappeler, «grandi» en France, à Lille plus précisément où il a joué entre 2005 et 2008. Arrivé à 21 ans dans le Nord où il a oeuvré sous les ordres de Claude Puel, le Lucernois a très vite brillé pour s'ouvrir ensuite les portes du «Calcio», avec ses transferts à la Lazio en 2008 et à la Juventus en 2011. Le premier Suisse - France de sa carrière qu'il livrera le 20 juin à Salvador de Bahia ne sera pas vraiment un match comme les autres pour l'ancien junior du FC Lucerne. «Je retrouverai trois amis dans le camp adverse: Mathieu Debuchy, Yohann Cabaye avec lesquels j'ai joué à Lille et, bien sûr, Paul Pogba, explique-t-il. Mais sur le terrain, il n'y aura plus d'amis. La France a été impressionnante lors de la préparation. Ce match de Salvador sera vraiment un grand match!» (ats)

Ton opinion