Initiative anti-minarets: Le soutien de la jeunesse jurassienne fait des remous sur Facebook

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Initiative anti-minaretsLe soutien de la jeunesse jurassienne fait des remous sur Facebook

Le Parlement de la jeunesse du canton du Jura s'est prononcée lundi en faveur de l'initiative anti-minarets. De vives réactions sont vite apparues sur les réseaux sociaux en ligne.

par
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«SCANDALEUX! Le Parlement de la Jeunesse a perdu une bonne occasion de se taire!», s'indigne un internaute en réaction à la décision prise par le Parlement de la jeunesse du canton du Jura de soutenir l'initiative anti-minarets. Un groupe sur Facebook s'est immédiatement créé demandant à ce parlement de revenir sur sa prise de position. Intitulé «Pour que le parlement JU de la Jeunesse renonce à soutenir l'initiative "anti-minarets"», il compte déjà plus de 100 membres à son actif. Outre leur soutien à l'action, les vives réactions ne manquent pas. «Honteux, lamentable, je ne pensais pas dire ça un jour mais j'ai presque honte d'être Jurassien.», réagit une autre personne. Alors que d'autres vont encore plus loin dans leur critique: «Soit ce parlement revient sur sa décision, soit il s'affirme et change de nom pour s'appeler à plus juste titre: parlement de la jeunesse hitlérienne!».

Le créateur du groupe Noël Pedreira réagit au micro de la RSR: «Je suis vraiment étonné de la réaction de la jeunesse jurassienne. Les Jurassiens ont plutôt l'habitude d'être considérés comme des gens ouverts, tolérants, accueillants envers les étrangers et la différence». «J'ai un peu l'impression que l'héritage que nous avons reçu lors de la création de ce canton est en train de disparaître. Un signe de cela est justement la décision du parlement de la jeunesse jurassienne», a-t-il encore ajouté.

Rappelons que lors du vote, qui a eu lieu à main levée, dix jeunes se sont prononcés en faveur de l'initiative anti-minarets, six contre et un s'est abstenu, a expliqué à l'ATS le secrétaire du Parlement cantonal, Jean-Baptiste Maître.

C'est un jeune opposé à l'initiative de l'UDC et de l'Union démocratique fédérale (UDF) qui a demandé l'ouverture du débat, a ajouté M. Maître, confirmant une information des médias jurassiens.

Parmi les arguments avancés par les jeunes députés partisans de ce texte qui sera soumis au peuple le 29 novembre figurent le manque de réciprocité dans les pays musulmans le symbole de puissance qu'illustre à leurs yeux le minaret.

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