Inde: «Le terrain a enseveli les maisons»

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Inde«Le terrain a enseveli les maisons»

Des glissements de terrain ont emporté au moins 15 personnes lundi dans le Cachemire indien, des centaines d'autres ont fui leur logement après les inondations.

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30.03 Des glissements de terrain ont emporté au moins 15 personnes lundi dans le Cachemire indien, des centaines d'autres étant contraintes de fuir leur logement après les inondations qui ont touché la région.

30.03 Des glissements de terrain ont emporté au moins 15 personnes lundi dans le Cachemire indien, des centaines d'autres étant contraintes de fuir leur logement après les inondations qui ont touché la région.

AFP/Tauseef Mustafa
«Le terrain au-dessus des maisons s'est effondré tôt ce matin et les a ensevelies», a raconté un habitant, Mohammad Sultan à l'AFP par téléphone depuis Chadoora, située à 15 km de Srinagar, principale ville de l'Etat.

«Le terrain au-dessus des maisons s'est effondré tôt ce matin et les a ensevelies», a raconté un habitant, Mohammad Sultan à l'AFP par téléphone depuis Chadoora, située à 15 km de Srinagar, principale ville de l'Etat.

AFP/Tauseef Mustafa
Quinze habitants se trouvaient dans ces maisons au moment du glissement de terrain et des opérations de secours sont en cours, a indiqué de son côté le chef de la police de la région, Javid Mujtaba Gillani.

Quinze habitants se trouvaient dans ces maisons au moment du glissement de terrain et des opérations de secours sont en cours, a indiqué de son côté le chef de la police de la région, Javid Mujtaba Gillani.

AFP/Tauseef Mustafa

Au moins quatre maisons ont été emportées par les eaux à Chadoora, la zone la plus atteinte de cette région de l'Himalaya où des centaines de personnes avaient déjà été tuées en septembre par des inondations dévastatrices. «Le terrain au-dessus des maisons s'est effondré tôt ce matin et les a ensevelies», a raconté un habitant, Mohammad Sultan à l'AFP par téléphone depuis Chadoora, située à 15 km de Srinagar, principale ville de l'Etat. Leurs occupants «ont tous été enterrés vivants. Ils sont maintenant introuvables», a-t-il ajouté.

Quinze habitants se trouvaient dans ces maisons au moment du glissement de terrain et des opérations de secours sont en cours, a indiqué de son côté le chef de la police de la région, Javid Mujtaba Gillani. Les engins de déblaiement étaient cependant incapables d'atteindre le site touché car les routes ont été emportées par les flots, contraignant la police et l'armée à pelleter pour rechercher les victimes, a constaté un journaliste de l'AFP. Il n'y a «aucun espoir de les sortir vivants» en raison de l'ampleur du glissement, a dit un policier sur place, sous condition d'anonymat. Selon Gillani, 237 familles ont été évacuées, essentiellement de Chadoora, après l'alerte aux inondations déclenchée par le gouvernement de l'Etat lundi matin à la vue de la montée du niveau de la rivière Jhelum.

«Nous sommes à nouveau inondés»

De nouvelles pluies sont attendues dans les prochains jours et des camps d'urgence ont été installés à Srinagar, les autorités demandant aux habitants des bords de la rivière d'aller se réfugier ailleurs. De nombreux habitants ont dit ne plus faire confiance aux autorités depuis les inondations de septembre qui ont fait 300 morts, des milliers de sans-abri et d'importants dégâts aux infrastructures.

A Srinagar, Rafique Ahmed Wani raconte qu'il a dû quitter son logement, inondé pour la deuxième fois en moins d'un an, pour se réfugier chez des proches. «Nous demandions aux autorités depuis les dernières inondations de réparer les berges de la rivière. Mais rien n'a été fait», dit-il. «Maintenant, nous sommes à nouveau inondés et avons encore dû partir de chez nous», a-t-il ajouté, jugeant le gouvernement «insensible» aux difficultés des personnes touchées.

Les voies d'évacuation d'eau de Srinagar n'ont pas été dégagées depuis les inondations de septembre, ce qui a contribué à cette nouvelle montée des eaux, selon certains habitants. Le gouvernement de l'Etat avait été très critiqué pour sa lenteur de réaction en septembre, de nombreuses zones de Srinagar étant restées inaccessibles plusieurs jours après les inondations et leurs habitants contraints d'organiser seuls les secours.

(afp)

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