Succession SommarugaLe ticket du PS sous le feu des critiques
Le choix d’Eva Herzog et d’Elisabeth Baume-Schneider pour succéder à Simonetta Sommaruga ne convainc pas. Le fait qu’il y ait une Romande et pas de jeune mère est critiqué.

Les deux candidates ont été présentées samedi lors d’une conférence de presse.
Le PS avait le choix entre trois candidates pour la succession de la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga: Eva Herzog (BS), Elisabeth Baume-Schneider (JU) et Evi Allemann (BE). Samedi, les membres du groupe socialiste aux Chambres fédérales se sont décidés pour les deux premières. Un choix qui ne fait pas l’unanimité parmi les politiques et ce principalement pour deux raisons.
«Il semble étrange qu’aucune jeune mère ne figure sur le ticket du PS», déplore Irène Kälin (AG/V), la présidente du Conseil national dans la «SonntagsZeitung» (article abonné). Elle rappelle que le PS a récemment lancé un débat sur la compatibilité entre les fonctions politiques et la famille. Au vu du ticket présenté – Evi Allemann est la seule à avoir un enfant en bas âge – Irène Kälin se demande «pourquoi le PS a voulu mener cette discussion».
Estimant que celui qui est élu au Conseil fédéral «ne peut guère assumer activement des tâches parentales dans une jeune famille», la présidente du Conseil national se demande si le gouvernement ne «devrait pas être élargi à neuf membres». Le partage des tâches pourrait aussi être une option. Quoi qu’il en soit, il faudrait «enfin créer les conditions-cadres pour que la politique et la famille soient également compatibles pour les jeunes parents occupant les plus hautes fonctions», conclut-elle.
L’exigence du PLR «pas remplie»
Autre point de critique: l’origine des deux candidates désignées par le PS: une est alémanique et l’autre romande. Une situation qui irrite le PLR qui aurait préféré que le Parti socialiste présente un ticket uniquement alémanique. «Notre exigence concernant le ticket du PS n’est pas remplie», déclare le vice-président du PLR, Andrea Caroni, dans le journal alémanique. Son parti explique son souhait du fait qu’en cas d’élection d’Elisabeth Baume-Schneider, il y aurait une majorité latine au Conseil fédéral. «C’est exagéré et ne correspond pas non plus aux exigences de la Constitution», dénonce Andrea Caroni.
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