Mondiaux de cyclismeLe titre pour Martin, Cancellara troisième
Le Bernois a terminé 3e du contre-la-montre des Mondiaux, mercredi à Florence. Loin de l'Allemand.
- par
- Oliver Dufour
- Florence

Le podium: Bradley Wiggins, Tony Martin et Fabian Cancellara.
La logique voulait que Tony Martin et Bradley Wiggins soient plus forts tout au long des 57 kilomètres nivelés menant au Nelson Mandela Forum. La lutte a tout de même été ardue. Cancellara a tenu Martin en joue sur le 1er tiers et a dominé l'Anglais jusque dans la vieille ville. Mais, à la fin, personne n'a su rivaliser avec le «Panzerwagen». L'Allemand a complété un «hat trick» que seul Michael Rogers avait signé avant lui (2003, 2004, 2005). Il faut dire que l'Australien avait récupéré sur le tapis vert son 1er or mondial, après les aveux de dopage de David Millar.
«J'ai toujours dit que le premier titre est le plus beau. Néanmoins, celui-ci s'en rapproche, a savouré Martin. Je n'ai pas gagné autant que Fabian (ndlr: 4), mais je le rattrape vite, a souri l'Allemand. Ces dernières années, j'ai appris à gérer la pression et à en tirer avantage. Grâce aux gros écarts, je n'ai pas dû prendre de risques à la fin. Les 5 derniers kilomètres ont été une célébration. J'aurais pu donner plus, s'il avait fallu», a-t-il crâné.
Cancellara a failli se parer d'argent au détriment de «Wiggo». La distance était juste trop longue pour résister à la régularité du champion olympique. «J'ai roulé tout le long au même rythme, un peu comme Carl Lewis courait ses 100 m», a imagé l'Anglais. «Spartacus», lui, va se concentrer sur son vrai objectif: la course en ligne de dimanche.
Cancellara: «Une souffrance»
Que vous inspire ce bronze?
Je suis très content. Cétait très dur jusquau bout et je ne savais pas que jétais si proche de Wiggins. Jétais premier, puis la radio a coupé. Jaurais peut-être eu besoin de connaître les écarts et quon me pousse encore jusquà la fin.
Aurez-vous encore assez dénergie pour la course en ligne?
Je nai pas envie de parler de dimanche. Je veux juste accepter cette médaille et la savourer en famille. Ce «chrono» était une longue souffrance. Mais cétait ce quil me fallait en vue de la prochaine épreuve.
On dit que les coureurs de contre-la-montre sont des gens étranges...
Nous, les cyclistes, sommes déjà tous assez fous avec ce que nous accomplissons. Mais je vous laisse le soin de décider si les spécialistes du «chrono» le sont plus que les autres.