CoronavirusLe Venezuela reçoit des fonds pour lutter contre le Covid-19
Un «accord humanitaire» passé en juin entre Nicolás Maduro et Juan Guaido a permis de débloquer 10 millions de dollars (9 millions de francs).

Le Venezuela a officiellement enregistré 158 décès liés au Covid-19 et s’approche des 18’000 contaminations, mais les données officielles sont remises en cause par plusieurs ONG.
L’Organisation panaméricaine de santé (OPS), la branche régionale de l’OMS, pourra consacrer 10 millions de dollars (9 millions de francs) à la lutte contre la pandémie due au nouveau coronavirus au Venezuela à la suite d’un accord entre le gouvernement et l’opposition. Le pays a officiellement enregistré 158 décès liés au Covid-19 et s’approche des 18’000 contaminations.
Il s’agit d’un «accord humanitaire» passé en juin entre le gouvernement du président Nicolás Maduro et l’opposition menée par Juan Guaido, sous l’égide de la Norvège, a déclaré jeudi la vice-présidente Delcy Rodriguez, après une réunion avec le directeur de l’OPS.
La députée d’opposition Manuela Bolivar a précisé que ces fonds seraient prioritairement dirigés vers les États, «où se trouvent des foyers d’infection au Covid-19 comme Zulia, Apure, Bolivar, Tachira et le district fédéral» de Caracas. Le déblocage des fonds a été rendu possible «avec l’aval du département du trésor du gouvernement des États-Unis qui a autorisé le transfert des fonds sur le compte de l’OPS», a-t-elle également indiqué.
Données remises en cause
Washington ne reconnaît pas la réélection de Nicolás Maduro en mai 2018, la jugeant «frauduleuse». Les États-Unis considèrent Juan Guaido, chef de l’opposition et président du Parlement monocaméral, comme président par intérim du Venezuela, à l’image d’une cinquantaine d’autres pays.
Le gouvernement américain lui a cédé le contrôle des comptes du Venezuela aux États-Unis et de certaines entreprises comme Citgo, la filiale américaine de la société vénézuélienne publique PDVSA. Les données officielles sur le coronavirus sont remises en cause par des organisations comme Human Rights Watch, qui les considère peu crédibles.