Excès de prudence: Le vilain petit canard de Facebook

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Excès de prudenceLe vilain petit canard de Facebook

Entre le projet de son camarade de chambre Mark Zuckerberg et la sagesse de son père, Joe Green avait tranché pour le second. Son manque à gagner s'élève aujourd'hui à 400 millions de dollars.

par
laf

A l'heure de l'entrée imminente de Facebook en bourse, Joe Green aura certainement une petite pensée émue pour son père. Aux premiers balbutiements des réseaux sociaux, l'homme partageait en effet la chambre de Mark Zuckerberg à l'Université de Harvard. Il avait même aidé au développement d'une application polémique (FaceMash) permettant de voir quelle fille s'était inscrite à quel cours et de les noter.

Mais les projets controversés menés par les étudiants et leurs amis ne plaisaient pas au père de Joe Green, la bande à Zuckerberg ayant notamment été menacée d'exclusion suite à leurs intrusions répétées dans les bases de données de la prestigieuse université.

Au moment où Mark Zuckerberg a demandé à Joe Green de tout plaquer et de le suivre dans Facebook, Joe Green a ainsi décliné l'offre, se réfugiant derrière la sagesse de son père qui refusait qu'il quitte l'école.

«Mon père, qui était professeur, n'était pas très enchanté à l'idée que je me fasse virer de l'école, explique sur ABC News, Joe Green. Mark Zuckerberg aime se moquer de mon père à ce sujet mais nous sommes toujours restés très proches».

La décision à 400 millions

Joe Green est ainsi passé à côté de la fortune qu'ont pu bénéficier Dustin Moskovitz, Andrew McCollum et Chris Hughes, les autres potes de l'époque de Zuckerberg. Certains analystes évaluent cette erreur à quelque 400 millions de dollars.

Après cette cassure, Joe Green s'était investi en politique en soutenant la campagne électorale infructueuse de John Kerry en 2004. Il est ensuite revenu en grâce avec Facebook, en se chargeant du site et de l'application «Causes», un outil de propagande mis au service de politiciens et de lobbyistes. «Causes» a réuni 47 millions de dollars auprès de 50'000 organisations.

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