Vaud: Le violeur d'une ado retourne en prison

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VaudLe violeur d'une ado retourne en prison

Le père de famille qui avait violé une camarade de son fils près de Vevey en décembre 2000 devra subir le reste de sa peine après une libération conditionnelle, selon une décision du TF.

Le Tribunal fédéral (TF) confirme ainsi la décision de la justice vaudoise de le réintégrer dans un établissement carcéral. Condamné en mars 2003 par le Tribunal criminel de l'Est vaudois à douze ans de réclusion pour le viol de cette adolescente de douze ans, l'homme avait été libéré conditionnellement le 26 avril 2012. Il avait ensuite mal supporté les contrôles de la Fondation vaudoise de probation, dont ceux qui concernaient son alcoolémie.

De plus, alors qu'il était prévu qu'il annonce chaque mission temporaire à son assistant de probation, le quinquagénaire avait accepté de travailler dans une école sans en parler au préalable. En juin 2013, il avait annoncé son départ pour une durée de plusieurs semaines, sans préciser sa destination.

Au retour de quatre mois passés aux Antilles, il avait été arrêté à l'aéroport de Genève, en octobre dernier. La présidente du Collège des juges d'application des peines du canton de Vaud avait ordonné sa réintégration en milieu carcéral pour exécuter le solde de sa peine, soit dix mois et quinze jours, et saisi le Tribunal de l'Est vaudois de l'examen d'une mesure thérapeutique.

Délai d'épreuve échu

Contestant sa réintégration en prison, l'homme était d'avis qu'une telle mesure n'était plus envisageable car elle intervenait après la fin du délai d'épreuve, fixée au 26 avril 2013. Argument écarté par le TF, qui relève qu'une procédure de prolongation avait été initiée et que, par conséquent, la réintégration restait possible.

Livré à lui-même, sans cadre professionnel, sans suivi psychiatrique, sans réelle vie familiale, l'homme se retrouve dans un contexte qui rappelle celui qui existait lorsqu'il avait violé une camarade de son fils, en décembre 2000, relève l'arrêt du TF.

Ce crime avait suscité une vive émotion. L'homme avait enlevé, séquestré puis longuement violé sa victime. Celle-ci empruntait le chemin de l'école lorsqu'elle s'était retrouvée face à un individu masqué qui avait jailli des buissons.

Emmenée de force au domicile du pervers, pieds et poings liés, la tête emmaillotée de ruban adhésif, l'adolescente avait été violée plusieurs fois. Après quatre heures de calvaire, elle avait été conduite en contrebas d'un chemin forestier, avant que son agresseur ne soit arrêté par deux employés communaux, qui avaient d'abord cru que l'homme était en train de se débarrasser de déchets. (arrêts 6B_1224/2013 et 6B_71/2014 du 17 mars 2014) (ats)

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