FranceLe «violeur des campings» écope de 13 ans de prison
Le «violeur des campings», jugé à huis clos dans le sud de la France pour une série de viols et d'agressions sexuelles sur des mineures de six à 17 ans, a été condamné vendredi à 13 ans de réclusion.

Sébastien Dutheil, carreleur de 33 ans, avait déjà été condamné en 2000 pour agression sexuelle.
La cour a assorti son verdict d'une peine de sûreté des deux tiers et d'une injonction de soins. Le parquet avait requis quinze ans de réclusion, dont dix de sûreté.
Sébastien Dutheil, un carreleur de 33 ans déjà condamné en 2000 pour agression sexuelle, était jugé pour deux viols, neuf agressions et tentatives d'agressions sexuelles commis entre 2010 et 2012 sur des fillettes surprises de nuit dans des campings.
L'affaire avait eu un important retentissement médiatique, accentué par la nationalité étrangère de plusieurs victimes. Parmi elles figuraient une fillette allemande, une adolescente belge et une jeune Néerlandaise.
Une personnalité «fragile»
La défense, qui ne contestait pas les faits, a insisté sur la personnalité «fragile» de Sébastien Dutheil, sa pleine coopération à l'enquête et les remords qu'il a exprimés dès l'ouverture de l'audience, mercredi.
Prenant la parole en dernier, l'accusé a «dit aux victimes qu'il était très conscient d'avoir détruit leur vie, les larmes aux yeux. Il semblait sincère», a expliqué à l'AFP Me Guillaume de Palma, qui défend deux parties civiles.
Prédateur sexuel
Au cours de l'instruction, ce jeune homme dégarni et légèrement voûté avait révélé spontanément plusieurs agressions dont les enquêteurs n'étaient pas saisis. Au total, il estime en avoir commis «dix à vingt» mais il n'a pu fournir de chiffres plus précis.
Mais l'avocat général l'a qualifié de «prédateur sexuel», évoquant les «actes de repérage»: recherches sur internet concernant le «viol d'enfants», l'emplacement ou le plan des campings.
L'enquête a débuté en août 2012 après plusieurs plaintes pour viols et agressions sexuelles commis sur de jeunes campeuses. L'agresseur, visage dissimulé, leur caressait le sexe ou leur imposait une pénétration digitale pendant leur sommeil. Il prenait la fuite dès que ses victimes ou leurs proches se mettaient à crier. (afp)