Le võ-vietnam, ou l'art de combattre

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Le võ-vietnam, ou l'art de combattre

Le club de võ-viêtnam de Lausanne organise demain sa démonstration annuelle, en présence du fondateur de l'école, maître Nguyen Duc Moc (95 ans).

Professeurs et élèves du club lausannois saisiront l'occasion pour présenter au public toute l'étendue de la technique du võ-vietnam. Une démo suivie par un repas de soutien en faveur de la fédération du Burkina Faso. «Il s'agit d'un des pays les plus pauvres d'Afrique, explique Philippe Clément, responsable technique du club. Grâce à notre soutien, une salle permanente a pu voir le jour dans la capitale, Ouagadougou.»

Parmi la multitude d'arts martiaux pratiqués en Suisse (judo, taekwondo, karaté, kung-fu, etc.), qu'est-ce qui distingue le võ-vietnam, arrivé en Suisse au milieu des années 1980?

«Il n'y a pas de compétition. Car, selon maître Moc, elle porte préjudice à la technique», raconte Philippe Clément. De plus, le võ est un art martial de défense. Les Vietnamiens étant de petite taille, ils partent du principe que l'adversaire est forcément plus fort. Et le pays a longtemps dû faire face au colonialisme. Il a dû apprendre à repousser l'envahisseur avec ses propres moyens.»

Le võ, comme la plupart des arts martiaux, renforce également la confiance en soi. «On y arrive grâce au travail du mental.» C'est de plus un outil pour lutter contre la violence, en particulier celle des jeunes. «Pour la canaliser, un art martial, c'est idéal. Nous donnons d'ailleurs des cours dans les écoles», précise Philippe Clément.

Catherine Muller

Plus d’infos: www.vo-vietnam.org ou 021 626.26.23

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