Grisons: Le WWF fait recours contre le tir du loup

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GrisonsLe WWF fait recours contre le tir du loup

L'organisation de défense de l'environnement a déposé un recours contre le tir prévu de deux jeunes bêtes de la meute du Calanda.

photo: Keystone/ARCHIVES - PHOTO D'ILLUSTRATION

Le WWF Suisse veut empêcher l'abattage des loups et exige des mesures préventives, telles que l'élimination de sources de nourriture.

Le recours a été déposé auprès des tribunaux administratifs des cantons concernés de Saint-Gall et des Grisons, annonce le WWF Suisse jeudi dans un communiqué. Avant l'octroi de l'autorisation de tir pour deux jeunes loups du Calanda en décembre, les sources de nourriture ont été gérées avec négligence, critique l'organisation.

«Dans les faits, les loups ont été habitués à être nourris», souligne Gabor von Bethlenfalvy, spécialiste des grands prédateurs au WWF cité dans le communiqué. «A l'avenir, il faudra absolument éviter ce genre de pratique.»

L'organisation doute que l'abattage de jeunes bêtes ait un effet dissuasif sur les autres loups de la meute. Au lieu d'abattre des animaux, elle juge plus utile d'équiper des loups «peu farouches» d'un émetteur. Une expérience «désagréable» qui permettrait de les effaroucher et de mieux les contrôler.

Pour une gestion réfléchie

Très critique elle aussi envers le tir du loup, Pro Natura renonce pour sa part à un recours, mais veut continuer à se battre sur le plan politique «pour une gestion du loup réfléchie et contre les autorisations hâtives» de tir. Pour l'organisation suisse de protection de la nature, il est difficile d«emprunter la voie juridique pour empêcher les tirs.

De plus, «les jeunes loups pourraient être abattus malgré un recours, puisque ces derniers ont été privés de tout effet suspensif», peut-on lire dans le communiqué. Pro Natura préfère se battre contre une politique du loup qui se contente d'abattages comme principale mesure de gestion.

Importants acteurs sanitaires

«Ce qui se passe maintenant est une gestion motivée par la peur, qui suscite de l«inquiétude au sein de la population», déplore l'organisation. Pro Natura entend au contraire relever les aspects positifs du retour du loup en Suisse.

Ces prédateurs sont «d'importants acteurs sanitaires pour les populations d'animaux sauvages». Et «dans les régions où il y a une population de loups, la modification du comportement des ongulés permet l«important rajeunissement de la forêt qui est nécessaire pour sa fonction protectrice».

L'autorisation de tir des deux jeunes loups du Calanda, accordée par l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), court jusqu'à la fin mars. (nxp/ats)

(NewsXpress)

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