Légitime défense confirmée pour l'agent qui avait tué un jeune

Lors d’une intervention compliquée dans un immeuble de Bex (VD), un policier s’était retrouvé nez à nez avec un quérulent armé d’un couteau à pain d’une lame de 29,5 cm. Drogué, le jeune homme avait foncé sur l’agent, qui lui avait tiré dessus à trois reprises.

Le premier tir avait terminé sa course contre une marche d’escalier. Les deux autres projectiles avaient touché le Congolais. Le premier l’avait blessé à une jambe et le second l’avait atteint au thorax. L’homme était décédé des suites de cette seconde blessure.

Dans un arrêt publié vendredi, le Tribunal fédéral a rejeté le recours des proches de la victime, confirmant que le sergent se trouvait en situation de légitime défense lorsqu’il a tiré sur son assaillant.

Les proches de l’homme décédé estimaient que l’agent aurait pu retenir son troisième tir, après avoir vu qu’il avait touché à la jambe son assaillant avec le deuxième projectile. Le Tribunal fédéral ne l’a pas entendu de la sorte. S’appuyant sur une expertise, les juges de Mont-Repos ont estimé que le tireur n’était pas en mesure d’interrompre son tir, compte tenu du temps de réaction en fin de tir. Ils ont également jugé que les coups de feu tirés étaient proportionnés aux circonstances de l’attaque subie par le sergent et confirmé le verdict de la cour cantonale, laquelle avait acquitté l’agent, pour légitime défense.