Un jour de congé pour se masturber

Une journée pour se masturber. C’est ce à quoi le personnel d’Amorana, un sex-shop en ligne établi à Glattbrugg (ZH), a eu droit vendredi dernier (12 mai). Ce jour de congé supplémentaire, baptisé «Masturbation Day» pour l’occasion et s’inscrivant dans le «Masturbation May» (voir encadré à la fin de l’article), a été introduit pour que les employés et les employées puissent se concentrer sur l’amour de soi et la santé mentale, selon un communiqué de presse de l’entreprise alémanique.

Malgré l’appellation de ce jour de congé, la masturbation n’était pas obligatoire. «L’amour de soi peut revêtir plusieurs formes et la masturbation n’en est qu’une parmi d’autres, explique Isabelle Schmid, directrice Marketing d’Amorana. Il va sans dire que tout le monde est libre de choisir celle qui lui convient le mieux.»

Néanmoins, pas question pour la direction que ce jour de congé ait un impact sur les délais de livraison des sex-toys. Pour éviter cela, certains de ses membres se sont portés volontaires pour passer la journée à l’entrepôt. Comme l’explique Isabelle Schmid, la volonté de l’entreprise était de donner un jour de congé supplémentaire à ses équipes sans que l’envoi des commandes ne soit retardé.

Du côté du personnel d’Amorana, le «Masturbation Day» a naturellement été très bien accueilli. Il a, par exemple, contribué à engager une conversation ouverte et honnête au sujet de la santé mentale au sein de l’entreprise et à brouiller la frontière entre les départements: «L’équipe de l’entrepôt a été particulièrement surprise, car, grâce à l’engagement bénévole d’une partie de la direction, elle a aussi pu prendre ce jour de congé», se réjouit Isabelle Schmid.