Fin de la pandémie – Les affaires des centres de dépistage risquent de s’effondrer

Publié

Fin de la pandémieLes affaires des centres de dépistage risquent de s’effondrer

Le Conseil fédéral prévoit la fin du certificat Covid dès la mi-février. Les centres de tests pourraient voir leur chiffre d’affaires chuter drastiquement.

Un centre de dépistage dans le canton de Berne.

Un centre de dépistage dans le canton de Berne.

Tamedia AG

La Suisse pourrait laisser tomber le certificat Covid, dès le 17 février. Le Conseil fédéral a mis mercredi cet assouplissement parmi d’autres en consultation auprès des cantons. Ce qui veut dire que même les personnes non vaccinées ou non guéries pourront aller au restaurant ou au cinéma par exemple. Si la mesure réjouit de nombreux citoyens, elle inquiète les centres de dépistage, selon la SonntagsZeitung.

«Les tests pour obtenir un certificat représentent actuellement à eux seuls entre 20% à 30% du volume total», explique Guido Greulich à la tête d’une entreprise qui exploite sept centres de dépistage dans la région zurichoise. «Si l’obligation d’obtenir un certificat disparaît, le volume de tests de nos centres va sensiblement diminuer», craint-il, en évoquant dès lors la fermeture potentielle d’un centre.

Crainte: que les tests gratuits ne soient plus pris en charge

La situation pourrait même être pire. Car le Conseil fédéral n’a pas encore décidé quel régime de tests sera appliqué après la suppression des certificats Covid. En clair: la Confédération va-t-elle toujours prendre en charge les coûts des tests à l’avenir, et si oui, lesquels. Si Berne supprime les tests gratuits (comme c’est le cas pour les personnes symptomatiques), la chute du chiffre d’affaires risque d’être bien plus importante. Ainsi l’automne dernier, le Conseil fédéral avait déjà suspendu la prise en charge des coûts pendant deux mois. Résultat: la demande avait baissé de 30%, selon Guido Greulich.

Il faut dire qu’avec la pandémie, toute une industrie est née du jour au lendemain pour dépister la population. Comme c’est la Confédération qui a pris en charge ces coûts jusqu’ici, certains ont réussi à réaliser de belles affaires. Selon la SonntagsZeitung, après déduction de tous les frais, il reste aux exploitants des centres une marge bénéficiaire de 20% à 30%.

(cht)

Ton opinion

257 commentaires