Les assurés auraient pu moins payer cette année

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Les assurés auraient pu moins payer cette année

Les primes d'assurance maladie auraient pu être moins élevées - d'au moins 1 % en moyenne - en 2005.

La majorité des caisses ont en effet engrangé des réserves dépassant les exigences légales l'an dernier. L'excédent atteint 190 millions de francs.

L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a publié mardi pour la première fois le bilan et le compte d'exploitation 2005 des 85 assureurs maladie recensés en Suisse. Il en ressort que leur situation financière s'est stabilisée en général.

Au total, les réserves des caisses ont atteint près de 3,2 milliards de francs l'an dernier pour 18,5 milliards de primes encaissées. Ce montant est légèrement supérieur aux exigences légales, qui prescrivent un taux minimal de réserves fixé d'après le nombre d'assurés, d'après l'OFSP.

La majorité des assureurs disposait d'un surplus de couverture avoisinnant 480 millions en 2005. Une minorité a affiché quant à elle un déficit de couverture de près de 290 millions - dont 90 millions pour la seule caisse Helsana.

Même si la situation diverge notablement au gré des cantons et des caisses, l'excédent des réserves a atteint 190 millions. Cela correspond à environ 1 % des primes touchés par les assureurs, a expliqué à l'ATS le responsable de la division Surveillance assurance maladie de l'OFSP Daniel Wiedmer.

Baisse des réserves

En principe, les assureurs sont censés compenser le surplus ou le défaut de réserves en fixant le montant de leur primes. Néanmoins, la loi ne fixe que le taux minimal de réserve et non le plafond maximal. Certaines caisses, surtout les petites, ont tendance à thésauriser davantage que prescrit, a précisé M. Wiedmer.

Le Département fédéral de l'intérieur souhaite pour sa part que les assureurs puisent dans leurs réserves pour abaisser les primes. Les réserves devraient ainsi passer de 15 à 10 % des recettes annuelles pour les caisses regroupant plus de 250 000 assurés, et de 20 à 15 % pour celles comprenant entre 100 000 et 250 000 assurés.

Hausse contenue

Les primes 2006 - marquées par une hausse moyenne de 5,6 % -sont probablement aussi trop élevées. Si la somme des réserves n'est pas encore connue pour cette année, il est clair que les primes ont été fixées sans tenir compte de l'accord sur le prix des médicaments, censé réduire les coûts, intervenu entre-temps.

Les assurés devraient donc bénéficier d'un effet de rattrappage l'an prochain, selon l'OFSP. Mais pas question de quantifier cet effet avant la publication des primes 2007 à fin septembre. Les experts s'attendent généralement à une hausse moyenne de 3 % pour l'an prochain. (ats)

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