Fédérales 2011: Les candidats aux Etats se lancent tôt dans la course

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Fédérales 2011Les candidats aux Etats se lancent tôt dans la course

La campagne pour le Conseil des Etats a débuté tôt.

La course au Conseil des Etats est lancée.

La course au Conseil des Etats est lancée.

Des dizaines de candidats se pressent déjà au portillon à six mois de l'élection au Conseil des Etats. Une manière pour les partis de marquer leur présence et de profiler certains «poids lourds».

Contrairement au Conseil national, les partis ne sont pas représentés selon leur force électorale à la Chambre des cantons. Le PDC (14 élus alliés à deux Verts Libéraux) et le PLR (12 élus) dominent, face à la gauche (8 socialistes et 2 Verts) et à l'UDC (7).

Le parti le plus fort de Suisse souhaite gagner du terrain. Dès le 15 janvier, l'UDC a donné le ton et lancé la campagne pour la Chambre des cantons. «Cela a probablement accéléré les choses, même s'il ne faut pas tout attribuer à l'UDC», analyse le politologue Andreas Ladner, de l'Institut de hautes études en administration publique (IDHEAP) à Lausanne.

Plus médiatisés

Comme les campagnes se professionnalisent, elles tendent à débuter plus tôt, estime-t-il. «Ce n'est pas à la dernière minute qu'on peut espérer gagner». Ces offensives ont aussi une importance stratégique pour faire connaître certains candidats.

Un avis partagé par le politologue Michael Hermann. Contrairement au National (200 membres), pour lequel des centaines de personnes sont en lice dans les plus grands cantons, l'élection au Conseil des Etats (46 membres) permet à quelques noms de se dégager. Ces candidats ont plus de chances de pouvoir s'exprimer dans les médias, estime le Zurichois.

En outre, certaines candidatures ont peu de chance de succès et servent uniquement à gagner des votes pour le National, ajoute Andreas Ladner.

En octobre, 45 sièges seront repourvus (Appenzell Rhodes intérieures choisira son sénateur le 1er mai). Selon un décompte réalisé par l'ATS, il y aura au moins 95 candidats, dont la plupart ont déjà reçu le feu vert de leur parti. Leur nombre va certainement encore grossir, puisque les dates de dépôt des listes s'échelonnent entre août et septembre, selon les cantons.

Différents systèmes

A deux exceptions près, les conseillers aux Etats (2 par canton, 1 par demi-canton) sont élus au système majoritaire. Conséquence: des seconds tours sont parfois inévitables, surtout faute d'alliance entre partis. Ce ne sera le cas ni dans le Jura, ni à Neuchâtel où le scrutin a lieu à la proportionnelle.

Dans le premier canton, les sortants Anne Seydoux (PDC) et Claude Hêche (PS) devraient briguer un nouveau mandat. Idem de Raphaël Comte (PLR) et Didier Berberat (PS) à Neuchâtel, où l'UDC et les Verts sont aussi dans la course.

A Genève, les seconds tours sont très rares car un tiers des voix suffisent pour être élu au premier. Liliane Maury Pasquier (PS) et Robert Cramer (Vert) sont candidats à leur réélection. Au sein de la droite, très divisée, seul le libéral Christian Lüscher a déjà annoncé son souhait d'obtenir un siège.

Tickets à deux

Dans le canton de Vaud en revanche, les candidats bourgeois sont pléthore. Face aux sortants Géraldine Savary (PS) et Luc Recordon (Vert) aussi bien le PLR que l'UDC partent avec des tickets à deux (respectivement Isabelle Moret/Jean-Marie Surer et Jean-Claude Mermoud/Guy Parmelin). Le PDC, avec l'ex-président de La Poste Claude Béglé, et les Verts Libéraux, avec Isabelle Chevalley, visent aussi le Conseil des Etats.

En Valais, le socialiste Stéphane Rossini et le libéral-radical Jean-René Germanier vont tenter de mettre fin à la mainmise démocrate-chrétienne. Le PDC représente les deux sortants: Jean-René Fournier et René Imoberdorf. A Fribourg, l'UDC Jean-François Rime joue une nouvelle fois les trouble-fêtes en se présentant face aux sortants Urs Schwaller (PDC) et Alain Berset (PS).

(ats)

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