Les cartes à prix réduit des CFF: un secret bien gardé

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Les cartes à prix réduit des CFF: un secret bien gardé

Rouler jusqu'au bout de la Suisse en un jour pour moins de 40 fr., c'est possible. Mais les CFF n'en font pas la promo. Explications.

Pour ceux qui ont la bougeotte mais pas d'abonnement de train, la «carte journalière commune» est un bon plan. Le sésame s'achète dans une trentaine de localités vaudoises et une vingtaine de genevoises.

Si Lausanne en distribue trois par jour et Genève une seule, des villes périphériques sont plus généreuses. Face à une forte demande, Nyon en met en vente six par jour dès janvier, au lieu de quatre auparavant. Chaque ville abonnée prépaie aux CFF un jeu de cartes 8500 fr. pour 365 jours, tout ça pour rendre service à ses habitants.

Mais encore faut-il le savoir. Les CFF n'encouragent pas ce commerce qu'ils alimentent pourtant. «Ce service a pour objectif de faire découvrir le train. Ce n'est pas notre rôle de faire la pub pour ce produit, mais celui des communes. Sinon, on se mettrait un autogoal», affirme Jacques Zulauff. Le porte-parole des CFF évoque les impératifs économiques.

La différence entre une carte journalière classique et une «commune» est de 30 fr. L'offre a par ailleurs été sucrée en 2004 à l'Association transports et environnement (ATE), qui concurrençait le marché. Or les CFF ont vendu récemment 100 000 «pass» à la Migros, remportant un gros succès. L'accord étonne la porte-parole de l'ATE: «Les CFF voulaient se recentrer sur leur carte journalière vendue au guichet.»

Sophie Roselli

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