Grève des femmes/Genève: Les casseroles confisquées seront rendues

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Grève des femmes/GenèveLes casseroles confisquées seront rendues

Les forces de l'ordre sont intervenues lorsque des manifestantes ont entamé la grève des femmes par une casserolade en vieille-ville.

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Un concert de casseroles  également eu lieu à Lausanne peu après minuit.

Un concert de casseroles également eu lieu à Lausanne peu après minuit.

Keystone/Laurent Gillieron

Tout est bien qui finit bien. A la lecture de notre article relatant la confiscation de casseroles jeudi minuit pour le lancement de la grève des femmes (ci-dessous), des policiers ont contacté leurs supérieurs pour leur confirmer qu'ils avaient bien saisi du matériel «préventivement». Silvain Guillaume-Gentil, porte-parole des forces de l'ordre, précise qu'«un contact a été pris avec l'organisatrice de la manifestation afin de rendre les casseroles à leurs propriétaires».

Concert tardif peu apprécié des voisins

«Confiscation de casseroles hier soir (ndlr: jeudi soir) à notre action «Nuit féministe»!! Fourgons au rendez-vous, hier soir 13 juin la police genevoise a contrôlé tous nos sacs à l'entrée de la vieille ville, lorsqu'on se dirigeait tranquillement pour un rassemblement et atelier self défense devant le Petit Palais. Prise de pièce d'identité et confiscation de casseroles pour deux camarades, sous prétexte qu'on peut «faire du bruit avec»Décidément, le bruit dérange plus en Suisse que les discriminations !»

Ce message, posté sur la page Facebook Grève des femmes-Grève féministe laisse peu de place au doute: minuit, en vieille-ville, le début de la grève des femmes n'a pas été du goût de tous. Un appel avait été lancé via messages invitant les femmes à venir manifester devant le Petit Palace, la discothèque près de laquelle cinq femmes avaient été violemment tabassées en août 2018.

Flashmob, cours d'autodéfense et casserolade (ndlr: concert de casseroles) étaient prévus. Les habitants du quartier n'ont manifestement pas apprécié le concert. Ils ont alerté les forces de l'ordre. «Nous avons reçu beaucoup d'appels», souligne Silvain Guillaume-Gentil qui confirme une intervention. Le porte-parole n'était pas en mesure, vendredi midi, de confirmer ni d'infirmer la confiscation du matériel apporté par les femmes, ni d'indiquer le nombre de manifestantes.

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