SuisseLes CFF pincent 1400 fraudeurs chaque année
Les contrôleurs sont régulièrement confrontés à des passagers qui présentent des tickets contrefaits ou des titres de transport qui ne leur appartiennent pas.
- par
- Deborah Onnis/ofu

Les fautes d'orthographe ou les falsifications grossières (en bas à gauche) permettent souvent aux contrôleurs de démasquer les fraudeurs.
Les resquilleurs sont très inventifs quand il s'agit de falsifier des billets de train. Chaque année, environ 500 personnes se font pincer avec un titre de transport bidouillé. Les contrôleurs mettent également la main sur près de 900 individus voyageant avec des tickets, ou des abonnements, qui ne leur appartiennent pas.
Selon Daniel Fankhauser, directeur de la section Fraude et falsification des CFF, il n'existe pas un seul profil type du resquilleur: «On peut tomber sur une personne de 80 ans qui a traficoté sa carte multicourses, comme sur un fraudeur professionnel appartenant à une bande criminelle», a-t-il expliqué à l'«Aargauer Zeitung». Les tricheurs se feraient souvent avoir parce qu'ils commettent des erreurs «bêtes», comme des fautes d'orthographe du type «Züricher Verkehrsbund» au lieu de «Zürcher Verkehrsbund» ou «Génève» à la place de «Genève».
Lorsqu'un employé CFF tombe sur une falsification, celle-ci est confisquée sur-le-champ. «Le fraudeur devra également s'acquitter d'une amende de 200 francs en plus du billet et un plainte pénale est déposée auprès de la police», explique Jean-Philippe Schmidt.
A partir de la mi-mai 2015, les faussaires devraient avoir la vie encore plus dure, avec l'introduction du Swiss Pass, un titre de transport unique pour tous les abonnements du pays. La carte, qui sera munie d'une puce contenant toutes les informations sur le voyageur, pourra être chargée avec les offres que l'on souhaite. En cas de perte, les CFF pourront immédiatement bloquer la puce électronique et rendre ainsi le titre de transport inutilisable.
Contrôleurs testés
Afin de stopper les réseaux de faussaires, Daniel Fankhauser travaille en étroite collaboration avec ses homologues à létranger confie-t-il à l'«Aargauer Zeitung». Dernièrement il a participé à une conférence internationale sur le sujet à Berlin. Et comme à chaque fois, il a voyagé avec un billet falsifié. «Lorsque je voyage à létranger pour le travail, je teste les contrôleurs avec un titre de transport que je fabrique moi-même.» Il est important de se mettre dans la peau du faussaire pour mieux le combattre.
«Jusquà maintenant, je nai pas été pincé» avoue-t-il. Au cas où il serait découvert, il a déjà préparé le coup. «Jai un couteau de poche CFF prêt que je remettrai en récompense et je montrerai le vrai billet que jai bien sûr toujours avec moi. De plus, Daniel Fankhauser annonce toujours aux entreprises concernées ses courses dessai avec des billets falsifiés.
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