Les citoyens ne jouent pas le jeu de la taxe poubelle
Payer
pour jeter ses ordures
n'a pas la cote. Deux ans
après son introduction,
la taxe au sac est un flop.
«Les gens ne jouent pas le jeu. On trouve toujours des quantités de sacs noirs dans les écopoints.» Michel Oguey n'est pas satisfait. Le municipal des Travaux publics de Villeneuve constate que la taxe poubelle, introduite il y a deux ans dans sa commune, ne fonctionne pas.
Nombre d'administrés rechignent à débourser de 1 fr. 40 pour un sac orange de 17 l. à 7 fr. 50 pour un 110 l. Le système de la taxe au sac va être abandonné. Aigle, qui a introduit ce système en 1995, connaît les mêmes problèmes. «La situation est préoccupante, relève Marie-Luce Duroux, municipale en charge des déchets.
C'est pour cela que nous avons dû serrer la vis et infliger des amendes.» Pour Michel Oguey, l'idéal serait que toutes les communes du canton soient logées à la même enseigne. Ce n'est pas le cas. «Le Grand Conseil a renoncé à préciser les modalités d'application du principe du pollueur-payeur», explique Etienne Ruegg. L'ingénieur au Service cantonal des eaux poursuit: «Les communes sont appelées à appliquer directement le droit fédéral. Certaines utilisent la taxe au sac ou au poids, d'autres les taxes forfaitaires.»
L'an prochain, cette solution sera appliquée dans la région lausannoise. Les ménages devront débourser entre 150 et 200 fr. par an. Sauf à Lausanne et à Renens, où on ne sait toujours pas quel système choisir...
Sébastien Jost