Hockey sur glaceLes clubs y voient un peu plus clair
Les dirigeants des clubs suisses ont pris note des décisions du Conseil fédéral en attendant de se réunir en assemblée extraordinaire le 11 mai.
- par
- Sport-Center

Verra-t-on du monde dans les patinoires en septembre?
Une bonne nouvelle pour commencer: les effectifs professionnels pourront reprendre les entraînements en groupe et sous réserves de mesures d'hygiène à respecter à compter du 11 mai. «Les joueurs s'impatientent, la vie de groupe est importante pour ces gars», souligne le président de Genève-Servette Laurent Strawson, qui pour sa part ne table pas sur une reprise du championnat le 18 septembre, comme initialement prévu.
Pour Raphaël Berger, directeur de FR Gottéron, «les annonces du Conseil Fédéral de mercredi sont positives et permettent d'avoir des dates sur lesquelles se baser.» Le dirigeant du club fribourgeois se veut optimiste pour une reprise du championnat dans les délais puisque l'interdiction de manifestations de plus de 1000 personnes a été fixée jusqu'au 31 août. «On peut au moins envisager un retour à la normale dans les délais, le 18 septembre.»
Un avis partagé par Alex Burkhalter, responsable des programmes de MySports, qui détient notamment les droits TV pour le hockey suisse. «Pour le sport helvétique, le message est positif. Les choses évoluent dans la bonne direction.»
Pas d'abonnements
Mercredi après-midi, les clubs de National et Swiss League ont insisté sur le fait que l'objectif était de reprendre la compétition au 18 septembre à condition toutefois que les spectateurs puissent assister aux rencontres. Sacha Weibel, CEO du Lausanne HC, a laissé entendre que «pour imaginer un retour au jeu, le club avait besoin d'un minimum de certitudes et de perspectives tangibles.»
La difficulté, voire l'impossibilité de lancer les campagnes d'abonnement posera tôt ou tard de sérieux problèmes de trésorerie. «Pour l'instant, nous attendons, mais nous sommes prêts. Il faudra bien un jour faire rentrer de l'argent dans les caisses, explique Berger. Jusqu'à fin juin, FR Gottéron n'aura pas de soucis de liquidités.»
Du côté de Genève-Servette, la campagne d'abonnements est au point mort. «Il y a les abonnements, mais aussi nos partenaires commerciaux, précise Strawson. On leur vend quoi, et à partir de quand? Il y a encore trop d'incertitudes pour lancer des opérations.» Les clubs y voient un peu plus clair, mais leurs problèmes sont loin d'être résolus.