Présidente de Coop: Les commerces doivent pouvoir décider de leurs horaires

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Présidente de CoopLes commerces doivent pouvoir décider de leurs horaires

La présidente du conseil d'administration de Coop, Irène Kaufmann, demande une libéralisation des heures d'ouverture des magasins.

«Cette requête ne contredit pas mes principes», a précisé Irène Kaufmann, qui a grandi dans un milieu social-démocrate. «Les modèles de vie deviennent toujours plus flexibles. Les femmes actives sont contraintes de faire leurs courses à des heures inhabituelles», a-t- elle expliqué dans une interview accordée à l'hebdomadaire «Sonntag».

Cela contribue certes en partie à une charge supplémentaire pour les employés, mais offre également de nouvelles possibilités de travail, poursuit-elle. Les heures supplémentaires seraient d'ailleurs dédommagées. «Nous observons que de nombreux collaborateurs sont intéressés à travailler le soir et le week-end. Ce que je tente d'expliquer aux syndicats.»

Irène Kaufmann ne plaide néanmoins pas en faveur d'une suppression complète des heures de fermeture légale des magasins. Les commerces doivent être fermés en principe le dimanche: «Nous exigeons simplement que dans toute la Suisse les magasins puissent ouvrir leurs portes quatre dimanches par année, dont deux en décembre».

Dans les stations-services, les gares et les aéroports, la présidente se déclare toutefois en faveur d'une libéralisation générale.

Irène Kaufmann est depuis deux ans à la tête du conseil d'administration de Coop. Hansueli Loosli, patron du numéro deux du commerce de détail en Suisse, lui succédera en 2011. Irène Kaufmann écopera de la vice-présidence.

Le nouveau directeur de Coop sera désigné au plus tard au printemps 2011. Selon la présidente actuelle, que le successeur provienne de l'interne ou de l'externe n'a pas d'importance.

(ats)

«Il faut des garde-fous»

«Libéraliser les horaires d’ouverture des magasins, c’est bien, surtout dans les gares et les aéroports, estime Fabienne Gautier, présidente de la Fédération du commerce genevois. Mais cela ne peut se faire qu’avec des garde-fous et une très bonne convention collective de travail.» Autre son de cloche pour Josef Zisyadis: «Les gens ne veulent pas consommer plus, ils ont d’autres priorités, ironise le conseiller national popiste vaudois. Beaucoup de personnes ont déjà de la peine à payer leurs assurances maladie, alors le commerce...»

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