Canton de Genève: Les commerces ouvriront trois dimanches par an

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Canton de GenèveLes commerces ouvriront trois dimanches par an

Pour ces trois ouvertures dominicales, les employeurs ne pourront pas se passer de l'accord des employés qui recevront une compensation de 100%.

La gauche a combattu le projet de loi des ouvertures dominicales traité en urgence.

La gauche a combattu le projet de loi des ouvertures dominicales traité en urgence.

Keystone

Les commerces genevois seront ouverts trois dimanches par an. La majorité de droite du Grand Conseil a voté vendredi un projet de loi «expérimental» qui fait fi de l'existence d'une CCT étendue dans le secteur, exigence voulue par les Genevois en votation populaire pour le travail dominical.

En novembre 2016, le contreprojet à l'initiative cantonale des syndicats «Touche pas à mes dimanches!» a été accepté. Il autorise l'ouverture des commerces le 31 décembre, qui est un jour férié à Genève, ainsi que trois dimanches par an pour autant qu'il existe une convention collective de travail (CCT) étendue dans la branche. Or les syndicats ont dénoncé cette CCT la même année.

Alors que les discussions entre le patronat et les syndicats sont au point mort, le projet de loi du PLR vise à permettre l'ouverture des magasins trois dimanches par an en remplaçant la CCT par le respect des usages dans la branche. Les employeurs ne pourront pas se passer de l'accord des employés qui recevront une compensation de 100%.

L'objectif est de sauver le commerce genevois, mis à rude épreuve par le tourisme d'achat en France voisine et les nouvelles habitudes de consommation. La loi est limitée dans le temps jusqu'en 2020, afin de voir si l'expérience est concluante et si elle permet de débloquer l'absence de dialogue entre les partenaires sociaux, a fait valoir le rapporteur de majorité, l'UDC André Pfeffer.

Référendum en vue

La gauche a combattu ce projet de loi traité en urgence. Pour la députée d'Ensemble à Gauche Jocelyne Haller, rapporteuse de minorité, ce texte trahit la volonté populaire, favorable à une protection des employés. Isabelle Pasquier des Verts a plaidé pour la médiation plutôt que la confrontation, tout en relevant que le tourisme d'achat n'est pas lié aux horaires mais aux prix.

Au final, la loi a été adoptée par 54 oui, contre 36 non. La gauche et les syndicats lanceront un référendum la semaine prochaine. S'il n'aboutit pas, la loi entrera en vigueur avant la fin de l'année, permettant l'ouverture des commerces certains dimanches. (nxp/ats)

(NewsXpress)

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