Migrants en Suisse: Les communautés religieuses se mobilisent

Alors que l'Europe vit une crise migratoire sans précédent depuis des décennies, des responsables religieux se mobilisent aux quatre coins de la Suisse. Ils souhaitent faciliter l'accueil des migrants.

Du côté de Fribourg, une réunion concernant l'accueil des réfugiés a eu lieu jeudi au siège du diocèse. Vendredi, le vicaire lancera un appel à chacune des paroisses pour qu'elles accueillent des réfugiés, a indiqué jeudi à l'ats Laure-Christine Grandjean, responsable diocésaine de la communication.

Les paroisses pourront s'inscrire sur une liste. Elle sera soumise au canton qui donnera son feu vert si le logement proposé remplit les conditions nécessaires. Pour rappel, le Conseil d'Etat fribourgeois a donné mardi son feu vert à l'hébergement de requérants d'asile au Château de Rosière, à quelques kilomètres de Fribourg.

Dans le canton de Vaud, une séance entre différents responsables religieux doit se tenir vendredi, a indiqué de son côté un porte-parole.

Des efforts sont également entrepris dans d'autres cantons. Le diocèse de Bâle, dont dépendent les paroisses jurassiennes, dispose de nombreux bâtiments disponibles, a indiqué le porte-parole diocésain. L'évêque de Bâle Felix Gmür accueillera quant à lui trois familles de réfugiés dès la fin octobre au siège du diocèse, à Soleure.

Une enquête est menée parmi les paroisses en Suisse centrale pour trouver des logements et fournir de l'aide aux réfugiés. En Argovie, des petites églises ont mis un bâtiment à disposition en mai. Des initiatives semblables ont été lancées à Lucerne ou encore à Einsiedeln (SZ).

Pour l'évêque de Coire Vitus Huonder, il est du devoir des paroisses et des églises cantonales de venir en aide aux réfugiés. Elles disposent pour ce faire d'une enveloppe d'un milliard de francs provenant de l'impôt ecclésiastique.

Dans un communiqué, l'évêque de Coire dit espérer un engagement généreux de leur part. Il rappelle en outre que sur son territoire, plusieurs lieux d'accueil de réfugiés existent depuis longtemps ou ont été mis en place dans le cadre de la crise actuelle. (nxp/ats)