Petite enfanceLes députés genevois veulent un contre-projet
La majorité de droite du Grand Conseil genevois ne veut pas d'un droit constitutionnel à une place d'accueil pour tous les enfants en âge préscolaire.
Les députés ont décidé jeudi soir d'opposer un contre-projet à une initiative rose-verte qui garantit ce droit.
Cette initiative, jugée valide sur la forme, a récolté 14'100 signatures. Tout le monde s'accorde sur le problème de pénurie de places d'accueil, a relevé le PDC François Gillet. Mais nous divergeons sur les moyens pour lutter contre cette pénurie, relève le rapporteur de majorité.
Selon lui, l'initiative n'apporte pas de notion claire de ce droit. «Est-ce un droit imposable ou un principe vers lequel on tend?», s'interroge-t-il. Autre lacune mise en évidence, l'omission de la contribution du secteur public pour accroître l'offre et l'absence d'engagement du canton. Le contre-projet vise à remédier à ces lacunes.
Pour les Verts et les socialistes, il est indispensable d'inscrire ce droit dans la Constitution. Sans contrainte du canton sur les communes, il n'y aura pas d'égalité entre les collectivités, a relevé le socialiste Manuel Tornare. Il faut obliger les communes à subvenir aux besoins dans le secteur de la petite enfance, a souligné la Verte Mathilde Captyn.
Au final, le principe du contre-projet a été largement accepté. La commission de l'enseignement, de l'éducation et de la culture est chargée de préparer ce texte. Le Grand Conseil a jusqu'au 24 janvier 2012 au plus tard pour se prononcer sur ce texte. Le dernier mot reviendra au peuple. (ats)