Genève: Les dessous de la volte-face du MCG sur le logement

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GenèveLes dessous de la volte-face du MCG sur le logement

Un député du Mouvement citoyens genevois a perdu sa place en commission. L'influence d'un nouvel élu, propriétaire et promoteur immobilier, semble avoir été déterminante.

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Le MCG s'est aligné sur la droite lors du dernier débat du Grand Conseil portant sur l'accession à la propriété des classes moyennes.

Le MCG s'est aligné sur la droite lors du dernier débat du Grand Conseil portant sur l'accession à la propriété des classes moyennes.

Virage à 180 degrés: lors de la dernière séance du Grand Conseil, le MCG décidait de renvoyer en commission la loi anti-spéculation sur les PPE (propriétés par étage) du conseiller d'Etat François Longchamp. Il s'alignait ainsi au dernier moment sur les positions du PDC, du PLR et de l'UDC, alors que son propre rapporteur, Sandro Pistis, défendait le projet gouvernemental, favorable aux classes moyennes.

Pourquoi un tel revirement? Selon «Le Courrier», il faut y voir l'influence d'un nouvel élu du MCG, Ronald Zacharias, propriétaire et promoteur immobilier. L'homme aurait convaincu son groupe, divisé sur la question, de s'aligner sur la droite. Il le confirme d'ailleurs au quotidien genevois, et annonce d'ores et déjà sa volonté de proposer diverses modifications au projet lorsque la commission du logement s'en saisira à nouveau. Le but? En limiter les contraintes, sans plus de précisions pour l'heure, explique-t-il.

Le député perd son siège

Par ailleurs, Sandro Pistis, qui siégeait jusqu'alors dans ladite commission, a été remplacé. Depuis ce week-end, c'est sa collègue Marie-Thérèse Engelberts qui occupe cette place stratégique. Une mesure de rétorsion? Pas du tout, assurent les intéressés au «Courrier». Cette rocade aurait été décidée bien avant le débat parlementaire de la semaine passée.

Freiner la spéculation

En zone de développement, le prix des logements est contrôlé par l'Etat durant les dix années qui suivent leur mise sur le marché. Le projet de loi du Gouvernement vise à obliger les acheteurs à habiter dans le bien qu'ils achètent. Le but? Les empêcher d'en acquérir plusieurs, de les louer, puis de les revendre dix ans plus tard avec une confortable plus-value.

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