Les détenus victimes d'une ventilation à l'arrêt

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BâleLes détenus font les frais d’une ventilation qui ne fonctionne pas

L’entreprise qui devait changer la ventilation du Waaghof de Bâle, une prison de détention provisoire, a fait faillite. Faute de mieux, des ventilateurs de table sont proposés aux détenus.

La ventilation devrait être réparée pour l’été prochain.

La ventilation devrait être réparée pour l’été prochain.

20 Minuten/Lukas Hausendorf

Au Waaghof, une prison de détention provisoire de Bâle, les détenus se plaignent des températures élevées et de l’air étouffant qui rendent la vie en cellule presque insupportable. La raison: une ventilation qui ne fonctionne plus, rapporte la «Basler Zeitung».

Ce n’est pas la première fois que des plaintes sont déposées; certains détenus avaient même qualifié la situation de «torture» (voir encadré). Les autorités voulaient mettre fin au problème cet été. Le Département de la justice et de la sécurité (DJS) du canton de Bâle-Ville avait lancé l’année passée un appel d’offres pour un contrat de 5,5 millions de francs, précise le journal alémanique. Problème: l’entreprise qui a remporté projet a dû déclarer faillite quatre mois plus tard.

Le contrat a, depuis, été attribué à la deuxième entreprise de l’appel d’offres, précise Topak Yerguz, porte-parole du DJS. Il est prévu que les travaux commencent au quatrième trimestre de cette année. «La nouvelle installation de ventilation devrait être en service pour l’été prochain», poursuit-il.

Des ventilateurs de table

En attendant, la prison va poursuivre sa politique de pavage mise en place les années précédentes. En plus de l’installation de fentes d’aérations sur les portes des cellules, des ventilateurs de table seront mis à la disposition des détenus.

Une solution qui avait été impensable trois ans plus tôt. À l’époque, la direction de la prison avait déclaré à la SRF que les ventilateurs n’étaient «pas une option, car les détenus pourraient les utiliser à d’autres fins et construire n’importe quel appareil», rapporte la «Basler Zeitung». Un risque qu’elle semble aujourd’hui prête à prendre.

Plus de 40 degrés après minuit

(aze)

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