Euro 2016Les Diables rouges enflamment déjà Lyon
C'est une marée rouge et festive qui s'est emparée du Vieux Lyon à quelques heures du premier gros choc du tournoi. Un Belgique-Italie très prometteur.
- par
- Mathieu Aeschmann/Lyon
Énorme ambiance derrière l'Hôtel-Dieu, aux portes du Vieux Lyon. Les supporters belges rivalisent de déguisements et de chants en l'honneur de leurs Diables rouges. «Lyon, Lyon, viens danser avec nous !», chante cette foule bigarrée et festive. «On est là pour rigoler, pas de soucis avec nous», glisse un homme avec les deux attributs obligatoires : cornes lumineuses sur la tête et bière(s) dans la (les) main(s).
Équipe sans doute la plus «sexy» du tournoi (en termes de talent et de potentiel individuel), la Belgique peut déjà se targuer du titre des «meilleurs supporters» (en attendant les Irlandais). Mais peut-elle envisager de doubler la mise sur le terrain ? «Pour l'instant, on ne peut pas être champion d'Europe, prévient Pascal, un Liégeois qui va suivre Hazard and Co jusqu'au bout. Mais si l'équipe parvient à progresser au fil du tournoi, rien n'est impossible. Il faut de la chance pour remporter une grande compétition.»
Et que manque-t-il à cette génération dorée pour triompher ? «Un grand coach, raille son voisin John. Wilmots ne fait pas jouer les gars à leur vrai poste. On a la défense centrale de Tottenham qui a brillé toute la saison (Vertonghen-Alderweireld) et il la démembre en équipe nationale (Vertonghen est annoncé sur le côté gauche).» «En plus, l'avant-centre qui débute rate toujours son match, poursuit Pascal. Pour qu'un no 9 brille avec la Belgique, il faut qu'il sorte du banc. C'est incroyable.»
Sortis du banc ou pas, les attaquants belges devront assurer ce soir si les Diables veulent réussir leur entrée. Car en face se tiendra la défense italienne, portée par le fabuleux trident Chiellini-Bonucci-Barzagli. Un test incomparable.