Réduction d'armements nucléaires: Les discussions russo-américaines reprennent lundi à Genève

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Réduction d'armements nucléairesLes discussions russo-américaines reprennent lundi à Genève

Les négociations russo-américaines destinées à reconduire le traité START de réduction d'armements nucléaires doivent reprendre lundi à Genève, après une rencontre à Moscou entre les chefs de la diplomatie des deux pays qui ont fait état de «progrès substantiels».

Les délégations russes et américaines doivent se retrouver pour la septième fois afin de discuter de l'ampleur des réductions que les deux pays sont prêts à concéder dans le nouvel accord devant remplacer le traité de réduction des armes nucléaires stratégiques (START) signé en 1991 et qui expire le 5 décembre.

Si aucun détail précis n'a filtré du dernier round de discussions particulièrement long (du 21 septembre au 2 octobre), le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov s'est félicité mardi de «progrès substantiels» lors d'une conférence de presse à Moscou avec son homologue américaine Hillary Clinton.

«Nous avons fait des progrès substantiels» dans les négociations, a déclaré M. Lavrov. «En même temps, nous avons discuté de questions qui doivent être examinées plus en profondeur», a-t-il ajouté.

La Russie et les Etats-Unis ont décidé de «poursuivre les efforts pour conclure ces travaux dans les délais impartis, au mois de décembre de cette année», a souligné le ministre russe.

«Notre objectif est d'aboutir à un accord d'ici au 5 décembre», a renchéri Mme Clinton.

Peu auparavant, le président russe, Dmitri Medvedev, avait estimé que les chances d'aboutir à un accord en décembre n'étaient «vraiment pas mauvaises» car «l'administration américaine a exprimé un intérêt réel pour ce thème, ce qui n'était pas le cas de la précédente».

De fait, l'accord START a été choisi pour symboliser le renouveau des relations entre Moscou et Washington, plus que fraîches durant la présidence de George W. Bush.

Mais les négociations se sont avérées plus complexes qu'attendues, la Russie mettant dans la balance le renoncement des Américains à leur projet de bouclier anti-missile en Europe, perçu comme une menace par Moscou.

L'annonce le 17 septembre de l'abandon de ce programme a ainsi changé la donne et devrait, selon les experts faciliter le processus. Reste que les deux anciennes puissances ennemis doivent désormais convenir concrètement du démantèlement de leurs têtes nucléaires.

Au cours d'un sommet début juillet à Moscou, les présidents russe et américain, Dmitri Medvedev et Barack Obama, avaient décidé d'abaisser dans une fourchette de 1500 à 1675 le nombre de leurs têtes nucléaires (contre 2200 au maximum aux termes du traité START) et dans une fourchette de 500 à 1100 le nombre de leurs vecteurs nucléaires (missiles intercontinentaux, sous-marins et bombardiers stratégiques).

Toutefois, les plafonds exacts de réduction, à l'intérieur de ces fourchettes, doivent encore être négociés.

Chacun des deux pays compte aujourd'hui de 2000 à 3000 ogives déployées, c'est-à-dire prêtes à un usage immédiat. Washington dispose de 1200 vecteurs nucléaires et la Russie de 816, selon des données officielles communiquées en avril.

(afp)

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