Les festivals exploitent-ils la force de travail des jeunes?

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Les festivals exploitent-ils la force de travail des jeunes?

BERNE – Les manifestations culturelles et sportives peuvent employer des moins de 15 ans sans autorisation. Certains s'en indignent.

Les syndicats et les associations de jeunesse jugent les dispositions en matière de protection des jeunes travailleurs «insuffisantes», tandis que le patronat prône plus de souplesse. La Jeunesse socialiste s'insurge en particulier contre la récente suppression de la demande d'autorisation d'employer des jeunes de moins de 15 ans lors de manifestations culturelles, artistiques et sportives. «Le travail des enfants doit absolument être soumis à une autorisation. Les jeunes entre 13 et 18 ans vont à l'école, ils sont censés faire autre chose que d'être sur le marché du travail. C'est la même chose pour le bénévolat, dans le sens où il s'agit d'un contrat de travail non rémunéré. C'est trop tôt pour être dans une logique de rentabilité», martèle Arnaud Thièry, secrétaire central de la Jeunesse socialiste. Philippe Vallat, secrétaire général de l'association du Paléo Festival, tempère: «Il faut être très prudent sur la notion de travailleur. Cela dépend de ce que l'on appelle «travail». Nous favorisons l'engagement de jeunes qui œuvrent avec leurs parents. En plus, il s'agit davantage d'activités distractives, qui ressemblent à une forme de colonie de vacances. Quant aux jeunes entre 13 et 15 ans, nous les employons la journée. Lorsqu'il s'agit de vendre de l'alcool ou d'assurer la sécurité, nous ne faisons pas travailler les personnes au-dessous de 18 ans. D'ailleurs, nous recevons beaucoup de demandes, ce qui prouve qu'au final tout le monde s'y retrouve.»

Elisabeth Foster

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