Les guides de moyenne montagne veulent exister

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Les guides de moyenne montagne veulent exister

VALAIS. Le canton
étudie une loi sur les
activités touristiques à
risque. Une profession
nouvelle divise les élus.

«Ce n'est pas parce qu'on ne va pas sur les glaciers et qu'on ne pratique pas l'alpinisme avec nos clients que notre métier ne comporte pas de risque et qu'il ne doit pas être reconnu.» Denis Rychner, apprenti guide de moyenne montagne a son avis sur la question que se pose le Grand Conseil valaisan. La loi veut régler les prestations proposées à titre commercial en matière de sports et d'activités à risque. L'inscription dans le registre légal de la profession d'accompagnateur en moyenne montagne ne convainc pas tout le monde, et notamment une majorité de parlementaires hauts-valaisans, pour lesquels cet exercice ne comporte pas de risques.

«Ce sont en fait des pressions exercées par des hôteliers du Haut-Valais, qui craignent de ne plus pouvoir faire le guide pour leurs clients», estime le président de l'Association des accompagnateurs de moyenne montagne, Pierre Caloz. «Si notre profession est certifiée, le public pourrait mettre en doute leur propre capacité.» Denis Rychner continue: «Nous devons parfois nous rendre dans des endroits escarpés. Nous apprenons à concevoir des mains courantes à même la roche au cas où nos clients doivent être mieux assurés. C'est une formation longue et sérieuse à laquelle s'ajoutent toutes les autres connaissances relatives à la faune, à la flore, à la roche.» Le débat de détail au Grand Conseil aura lieu demain.

Nando Luginbuhl

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