Suisse: Les jeunes politiciens ne connaissent rien au sexe

«Swiss Sexual Health Youth Network», une fondation spécialisée dans tout ce qui touche aux droits et à la santé sexuels, a posé plusieurs questions à sept politiciens, présidents des Jeunes de leur parti. Comme par exemple: la consommation de pornographie est-elle légale en Suisse? Y'a-t-il un organe qui n'est là que pour le plaisir? Reconnaissez-vous un clitoris?

Pour la majorité d'entre eux, leur performance était médiocre. Par exemple, le jeune président libéral Andri Silberschmidt a confondu la représentation d'un clitoris avec un «sextoy». Ou Maya Haus, des Jeunes Verts, ne connaissait pas ce qui est appelé l'«orgasm gap». D'autres réponses sont visibles dans la vidéo ci-dessus.

«Pour moi, c'est un peu inquiétant de voir à quel point les jeunes présidents ont des lacunes au sujet de leurs connaissances sur les questions relatives au sexe», déclare Noemi Grütter, co-présidente de Santé Sexuelle Suisse. Ces réponses montrent que ces savoirs ne dépendent pas de l'appartenance à un parti ou de l'origine régionale. Ana Fontes Martins, des Jeunes vert'libéraux, a quant à elle répondu aux questions avec une grande assurance, ajoute Grütter.

Ana Fontes Martins est satisfaite: «C'est agréable de voir que je suis informée. Je pense que c'est important. Il ne faut pas diaboliser le sexe, mais au contraire en parler davantage, poursuit-elle. Je suis convaincue que cela résoudrait de nombreux problèmes sociaux et de santé.»

Remo Zuberbühler, président des Jeunes PBD, est un de ceux qui ont eu le plus de difficulté à répondre lors de cette enquête. «Certaines thématiques ne m'intéressent pas ou peu, car elles ne me concernent pas», explique-t-il. En tant qu'homosexuel, cela explique notamment son coup de mou sur la reconnaissance du clitoris. Reconnaissant ses lacunes, il ajoute: J'invite les individus – y compris moi-même – à s'informer de manière proactive. (nk/pac/20 minutes)