Pénurie à Genève: Les médecins suisses fuient l'Hôpital cantonal

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Pénurie à GenèveLes médecins suisses fuient l'Hôpital cantonal

Les praticiens locaux quittent les HUG par dizaines pour ouvrir leur propre cabinet. L'institution va devoir embaucher des spécialistes étrangers.

Trente chefs de clinique sur 89 ont quitté l'unité de psychiatrie en un an. En anesthésie, ils sont 25 à avoir déserté pendant la même période. Ces deux unités sont les plus touchées par le mal qui ronge les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG): toujours plus de médecins y exerçant se tournent vers le privé et ouvrent un cabinet. «La saignée est brutale», regrette le directeur médical des lieux, Pierre Dayer, dans les colonnes de la «Tribune de Genève».

L'exode s'explique surtout par la levée de la clause du besoin, qui empêchait généralistes et spécialistes de s'installer et qui a été levée en 2010 pour les uns et en 2012 pour les autres. Ainsi, depuis le début de l'année, ce sont 415 médecins qui ont ouvert leur propre structure dans le canton. Le réservoir des HUG s'est asséché d'autant en parallèle, la formation n'arrivant pas à suivre la demande.

C'est donc tout naturellement que l'hôpital se tourne vers l'étranger pour faire tourner ses différents services. La crise européenne facilite le recrutement. Actuellement, les postulants formés en Grèce sont nombreux, note le quotidien local. Avec 57 ressortissants, ils représentent le deuxième contingent étranger après les Français (78), parmi les internes ou chefs de clinique. Les médecins suisses sont, eux, encore plus de 600. (20 minutes)

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