GenèveLes migrants logés dans les bureaux d'ONUSIDA?
L'Hospice général prévoit d'aménager 150 places dans les locaux que l'Organisation mondiale de la santé libérera le 1er septembre.
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- jef
L'hospice général a dévoilé les solutions qu'il tente de faire aboutir.
L'Hospice général, qui faute de place affronte d'importantes difficultés pour loger tous les migrants qui arrivent à Genève, a communiqué ce mardi matin les solutions qu'il essaie de faire aboutir. D'après l'institution, le projet «qui semble pouvoir se réaliser le plus rapidement» est celui de la réaffectation des bureaux d'ONUSIDA, situés à l'avenue Appia, à Pregny-Chambésy, dans le quartier des organisations internationales. Ces locaux seront libérés par l'Organisation mondiale de la Santé le 1er septembre.
L'Etat va déposer une demande de changement d'affectation pour ce bâtiment de trois étages qui abrite actuellement cinquante bureaux. L'Hospice général souhaite en faire des logements capables d'accueillir «entre 150 et 200 personnes». Cette solution pourrait devenir effective «dès 2016», expose l'institution.
Thônex, Bernex et Bellevue
L'Hospice général indique par ailleurs étudier d'autres possibilités. Elle songe ainsi à une maison située route de Malagnou, à Thônex, pour accueillir trente personnes dès le mois d'octobre. Par ailleurs, la «Maison des Champs», route de Pré-Laurent à Bernex, pourrait abriter 25 personnes, prioritairement des familles, dès le mois d'octobre également. Parallèlement, l'Etat lorgne sur une maison située au chemin William-Rappart, à Bellevue. Il pense pouvoir y aménager entre 14 et 20 places d'ici janvier 2016.
Un centre de 160 places à la Praille
Enfin, l'Hospice général indique que le centre de l'Etoile, à la Praille, sera achevé à la fin de l'année. Ces bâtiments en préfabriqué seront prévus pour 160 personnes, soit 25 de plus que les 135 actuellement hébergées dans les locaux appelés à disparaître du chemin Frank-Thomas, aux Eaux-Vives.
Les protégés de No Bunkers attendront
Les migrants défendus par le collectif No Bunkers, qui refusent depuis la mi-juin de vivre dans des abris, ne seront pas prioritaires lorsque de nouvelles places en surface seront mise à disposition par l'Hospice général. Celui-ci précise en effet que ces solutions seront d'abord destinées aux personnes vivant actuellement dans des abris PC, et en procédure, c'est-à-dire détentrices d'un permis N ou F.
Plus de 5500 migrants
L'Hospice général indique qu'au 6 août, 5518 personnes étaient logées à Genève par l'Aide aux migrants. Elles étaient 2349 en hébergement collectif, 3169 en logements individuels, et 266 en abris de la protection civile.