RandonnéeLes morts en montagne sont souvent des gens qui se surestiment
Deux tiers des victimes en montagne sont des hommes et 40% ont plus de 65 ans. Une randonnée se prépare et ne s’apparente pas à de la marche en plaine.

De nombreuses personnes ne savent pas interpréter les signes cabalistiques des panneaux de randonnée.
Ces derniers jours, les accidents mortels dans les montagnes se sont multipliés. Rien que le week-end passé, huit personnes sont décédées en altitude. Depuis le début de l’année, 40 randonneurs ont perdu la vie, d’après les rapports de police, indique le «Sonntags Blick». Il est clair que de plus en plus de gens se déplacent dans les montagnes et donc que le nombre d’accidents augmente. Cependant, bon nombre de drames auraient pu être évités. D’après une enquête du Bureau de prévention des accidents (BPA), la surestimation est l’une des principales causes. «Dans certains esprits, c’est encore ancré: la randonnée, c’est facile à faire si l’on est né en Suisse!» commente le BPA.
Une rando en altitude n’est pas anodine
La grande majorité des accidents se produisent sur les sentiers de montagne. Selon le BPA, une personne sur quatre est mal préparée lors d’une randonnée en montagne. Elle ne s’est pas renseignée sur la longueur, les conditions météorologiques ou les difficultés du parcours.
Les hommes, en particulier ceux d’un certain âge, ont parfois du mal à accepter qu’ils ne sont plus aussi en forme qu’avant, dit Monique Walter, conseillère pour le sport et l’exercice physique au BPA. Deux tiers des victimes depuis le début de cette année sont des hommes et 40% ont plus de 65 ans. Souvent, la fierté joue aussi un rôle: «Ils partent en randonnée avec des collègues, comme ils l’ont toujours fait, et même s’ils se rendent compte qu’ils arrivent à leurs limites, ils ne veulent pas perdre la face» indique Monique Walter.