Anti-circoncision: Les musulmans allemand lancent un appel

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Anti-circoncisionLes musulmans allemand lancent un appel

Une vingtaine d'associations musulmanes allemandes ont lancé mercredi un appel pour mettre fin à «l'insécurité juridique» née selon elles d'un jugement rendant illégal la circoncision religieuse.

«Nous demandons au Bundestag (chambre basse du Parlement allemand, ndlr) ainsi qu'aux politiques d'agir le plus vite possible pour mettre fin à l'insécurité juridique et établir une réglementation protectrice permettant la circoncision des garçons», a déclaré Gürcan Mert, représentant de l'association islamo-turque DITIB, s'exprimant au nom de tous les signataires, lors d'une conférence de presse à Cologne (ouest).

Dans un jugement qui devrait faire jurisprudence, le tribunal de grande instance de cette ville a estimé que «le corps d'un enfant était modifié durablement et de manière irréparable par la circoncision». Cette décision représente un «grand préjudice pour le concept d'intégration», a de son côté expliqué Ali Kizilkaya, porte-parole du Conseil de coordination des musulmans en Allemagne (KRM), qui malgré son nom ne représente pas l'ensemble de cette communauté.

«Les traditions religieuses sont protégées»

«A travers cette conférence de presse qui réunit un très large spectre d'organisations représentatives, nous lançons un appel au législateur pour trouver une solution», a-t-il dit. «L'Allemagne est un Etat de droit, où l'exercice des libertés et notamment la liberté religieuse est très important et je crois qu'une interdiction (de la circoncision) ne serait pas bonne pour le crédit et la compréhension de l'Allemagne, j'espère que cela sera corrigé très rapidement», a-t-il ajouté.

La décision du tribunal de Cologne rendue publique le 26 juin a également provoqué de nombreuses réactions négatives au sein de la communauté juive, rejointe par les Eglises catholiques et protestantes d'Allemagne.

Elle a créé un large débat sur la liberté religieuse et le gouvernement allemand, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, qui a pris ses distances vis-à-vis de cette décision. «Il faut que ce soit clair : les traditions religieuses sont protégées en Allemagne», a notamment souligné le ministre.

(afp)

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