Lac LémanLes pendulaires réclament le retour des Navibus
Une association demande le retour des bateaux rapides supprimés entre Lausanne et Thonon (F)pour manque de capacité.
Les Navibus sont plébiscités
L'association «Les pendulaires du Léman» a réalisé un sondage le 27 juin dernier auprès de 347 usagers des courses de 5h40, 6h40 et 7h40 au départ de Thonon. Les résultats publiés vendredi montrent une nette insatisfaction de la situation actuelle, indique l'association dans un communiqué. Pas moins de 93% des personnes interrogées se déclarent mécontentes.
Quatre sondés sur cinq ont indiqué passer 4h45 de plus dans les transports chaque semaine depuis la suppression des navettes rapides Navibus. Cette perte de temps leur cause des difficultés d'organisation tant au travail qu'avec les services de prise en charge de leurs enfants. Les correspondances avec les autres moyens de transport ne sont plus assurées.
Prêts à payer un supplément
Au chapitre des demandes, 44% des sondés souhaitent purement et simplement un retour à l«organisation antérieure. 87% des pendulaires interrogés se déclarent prêts à payer un supplément, en cas de rétablissement des Navibus. 23% demandent en outre un développement des transports publics entre Thonon et l«embarcadère d'Evian.
«Les pendulaires du Léman» demande le rétablissement immédiat des liaisons rapides sur les tranches horaires les plus critiques ainsi que l«achat de nouveaux bateaux rapides plus grands. L'association réclame aussi que les usagers soient «réellement intégrés aux différents niveaux de gouvernance du dossier».
Victime de son succès
Renforcée à plusieurs reprises, la liaison CGN Lausanne-Thonon a été victime de son succès. Le nombre de pendulaires embarquant côté français entre 06h00 et 08h00 a augmenté de 30% entre 2011 et 2012.
Pour ne plus laisser des usagers à quai, la Compagnie de navigation sur le Léman (CGN) a remplacé en avril les Navibus qui effectuaient la liaison en 27 minutes par des bateaux plus grands qui traversent le lac en 50 minutes. La CGN et les cantons envisagent l'achat de nouvelles navettes rapides, mais doivent trouver le financement. (ats)