Les pitbulls n'ont pas encore sauvé leur peau
L'interdiction générale des pitbulls en Suisse reste d'actualité. La Commission de la science, de l'éducation et de la culture du Conseil national a approuvé une initiative parlementaire du PDC Pierre Kohler.
La commission a été déçue et même en partie irritée par la décision prise il y a deux semaines par le Conseil fédéral, a déclaré en conférence de presse à Berne sa présidente, la conseillère nationale Kathy Riklin (PDC/ZH). Comme il n'y a pas d'accord sur la question entre les cantons, le gouvernement doit prendre les choses en main. Un cas comme celui d'Oberglatt (ZH), où un jeune garçon avait été tué par un pitbull, ne doit plus se reproduire, a souligné Kathy Riklin.
La commission a approuvé par 13 voix contre sept l'initiative de Pierre Kohler qui exige une modification légale en vue de l'interdiction des pitbulls et d'autres races de chiens dangereux. Le texte a surtout été soutenu par les membres du PDC, du PS et des Verts, selon Kathy Riklin. La plupart d'entre eux ne sont pourtant pas tant pour une interdiction de certaines races que pour soumettre la détention, l'importation et le commerce de celles-ci à autorisation. L'interdiction de races de chiens n'est pas une solution, mais il s'agit de donner un signal clair.
La Commission de la science, de l'éducation et de la culture du Conseil des Etats doit se prononcer en juin sur l'initiative parlementaire en question. Si elle l'appuie également, la commission du Conseil national aura deux ans pour élaborer un projet de loi.
Renonçant à interdire des races de chiens, le Conseil fédéral s'est borné à donner un cadre aux cantons pour responsabiliser les propriétaires. Son paquet de mesures prévoit notamment des prescriptions pour l'élevage et l'obligation d'annoncer les morsures. (ap)