LausanneLes places de parc supprimées provoquent de vives réactions
Pour rendre plus verte la ville de Lausanne, la Municipalité supprime des places de parc. Dans certaines zones résidentielles, la mesure n’est pas vue d’un bon œil.

Les places de parc supprimées en zones d’habitation compliquent la vie des automobilistes (photo d’illustration).
Exit la voiture au centre-ville, place à la mobilité douce. C’est l’idée que développe la Ville de Lausanne via son plan climat. Visiblement, les mesures prises par la Municipalité depuis 2021 semblent porter leurs fruits, comme l’atteste le dernier Observatoire de la mobilité lausannoise. Selon le rapport, la voiture est moins utilisée en ville, avec une baisse de 5% entre 2019 et 2021 au centre-ville et sur la «petite ceinture» de la ville. Le trafic entrant à l’est de la ville a toutefois augmenté de 4%. Pendant ce temps, le nombre de passages à vélo enregistré au centre-ville est en hausse de 17%.
Pour continuer dans cette tendance et coller à ce plan, le nombre de places de parcs destinées aux autos a diminué, notamment dans les zones résidentielles, créant un climat de tension chez les riverains.
«Il était déjà compliqué de se garer, mais à présent, il faut presque monter à La Sallaz», s’agace une habitante de Chailly, un quartier à forte densité. Ici, les places de parc ont été remplacées entre autres par un parking pour vélos. La Vaudoise ne constate pas pour autant une diminution du nombre de voitures. «La Municipalité imagine peut-être transformer la ville en campagne, mais elle veut le beurre et l’argent du beurre.»
«J’ai laissé tomber la voiture»
Du côté du quartier du Maupas, une résidente regrette les «20 à 30 places» supprimées depuis quelques mois, dans une zone devenue piétonne, où «il n’y a jamais personne». Elle ajoute: «J’ai décidé de laisser tomber la voiture en vivant ici, c’est infernal.»

«Je suis outré», peste un Lausannois de Boisy, après avoir constaté la récente disparition de places de parc devant les habitations. «Je me demande comment les personnes âgées ou à mobilité réduite vont faire pour se garer. Il faut aller plus loin et emprunter parfois des escaliers.»
De son côté, le chef du service des routes et de la mobilité, Patrick Etournaud, se défend: «Entre 2019 et fin 2021, moins d'1% des places ont été supprimées. En outre, la sécurisation des traversées piétonnes est prioritaire sur la possibilité de stationner.»