ConjonctureLes PME suisses voient l'avenir un peu plus rose
Après avoir signalé un certain refroidissement ces derniers mois, les PME exportatrices suisses font preuve de davantage d'optimisme et se disent même moins inquiètes de la fermeté du franc.

Les PME suisses ne se sentent plus autant menacées par le franc fort.
Tels sont, en substance, les résultats du dernier indicateur export des PME de l'Office suisse d'expansion commerciale (Osec) et de Credit Suisse publiés mercredi.
Le baromètre des exportations de Credit Suisse, qui jauge la demande étrangère de produits helvétiques, ressort à -0,86. Une valeur légèrement supérieure à celle du troisième trimestre (-0,92) et qui se stabilise au-dessus du seuil de croissance défini à -1.
Les perspectives à l'exportation des PME de l'Osec affichent également une embellie. Après avoir cédé quelques points entre le deuxième et le troisième trimestre, l'indice les mesurant grimpe à 56,3, contre 55,2 lors des trois derniers mois. Il se base sur le climat auquel s'attendent les entreprises pour le quatrième trimestre et les exportations réalisées au troisième.
Quelque 34,5% des sociétés comptent accroître leurs chiffres d'affaires au cours du prochain trimestre. 45,9% d'entre elles anticipent une stagnation et 19,5% redoutent un fléchissement.
Sourire de l'électrotechnique
Par secteur, le tableau se révèle plus positif. Cinq branches sur huit anticipent une amélioration en ce début de quatrième trimestre, au lieu de trois seulement (services, industrie de précision et chimie-pharma) à l'amorce du troisième trimestre.
Ainsi, en ce moment, l'électrotechnique escompte «une nette croissance», tandis que la chimie-pharma, l'industrie des biens de consommation et du papier ainsi que les services envisagent «une hausse plus modérée». Les autres branches (construction mécanique, métallurgie et industrie de précision), en revanche, augurent un recul.
Quant aux aléas monétaires, ils ne tourmentent plus que 64% des PME interrogées, après 70% au début du dernier trimestre.
La croissance se concrétisera dans les pays émergents, en Inde, en Russie et en Turquie particulièrement, indiquent les firmes sondées. A contrario, les perspectives sur le marché chinois se détériorent selon elles.
De nouvelles opportunités s'ouvrent aussi aux Etats-Unis, estiment-elles. L'Europe demeure cependant, et de loin, le premier débouché des exportateurs suisses, malgré la crise dans la zone euro et les soucis liés à la vigueur du franc. (ats)