GenèveLes policiers soutiennent le référendum du MCG
Les membres des syndicats des différents corps de police ont décidé de soutenir le référendum lancé contre la nouvelle loi.
- par
- mag
La restructuration ne passe pas auprès des agents. La décision a été prise jeudi soir à l'unanimité des 350 membres présents à l'assemblée générale du Groupement des Associations de la Police (GAP), a indiqué vendredi son président Christian Antonietti. Le GAP rassemble l'Union du personnel du corps de police (UCPC), le Syndicat de la police judiciaire (SPJ) et le Syndicat de la Police de Sécurité Internationale (SPSI).
Le GAP est très remonté contre cette nouvelle loi adoptée au début septembre par le Grand Conseil. Les syndicats déplorent en particulier la création d'une commission du personnel qui court-circuiterait, selon eux, leur travail. Ils craignent aussi la création d'une police trop technocrate au détriment du travail sur le terrain.
«On ne peut pas fonctionner en silo»
Le redécoupage des trois services actuels que sont la gendarmerie, la police judiciaire et la police de sécurité internationale en cinq missions ne les convainc pas non plus. «On ne peut pas fonctionner en silo», affirme M.Antonietti. La nouvelle loi supprime aussi l'avancement en grade en fonction de l'ancienneté afin de favoriser les compétences.
Le référendum a été lancé par le MCG qui a jusqu'au 29 octobre pour rassembler les 7295 signatures nécessaires. Le GAP va récolter activement des signatures en faisant campagne. De son côté, le Département de la sécurité (DSE) avait indiqué regretter le lancement de ce référendum car la police a besoin de la stabilité que lui apporte la nouvelle loi.
Pas de boycott
Pour l'heure, le GAP a également décidé de reconduire les actions de lutte syndicale, en particulier les grèves des amendes d'ordre et du rasoir. En plus d'une perte de leurs acquis dans la nouvelle loi, les syndicats s'inquiètent d'une baisse des salaires liée au projet de réforme salariale de la fonction publique SCORE.
En revanche, le GAP a renoncé au boycott des festivités du bicentenaire de la police qui se déroulent samedi à Genève. «C'est une sage décision qui évite de prendre en otage les corps de police des autres cantons et de l'étranger invités à cette manifestation», a relevé M.Antonietti. (mag/ats)